"Un gel complet de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est est crucial pour le succès des négociations, à commencer par la prorogation du moratoire d'Israël sur la construction (...) qui expire ce mois", a affirmé M. Moubarak au quotidien new-yorkais.
Le président égyptien se trouve actuellement à Washington afin d'assister à la relance des négociations directes entre Israël et l'Autorité palestinienne, interrompues fin 2008 avec l'offensive de l'Etat hébreu contre Gaza.
Décrété par le gouvernement israélien, le moratoire de dix mois sur la construction de logements dans les colonies de Cisjordanie expire le 26 septembre. L'Autorité palestinienne a clairement fait savoir qu'une reprise de ces activités scellerait le sort des pourparlers.
Dans l'interview, Hosni Moubarak a par ailleurs rappelé l'importance d'une réconciliation interpalestinienne: le Fateh du président Mahmoud Abbas et le Hamas islamiste sont à couteaux tirés depuis la prise de pouvoir par la force de la bande de Gaza par ce dernier mouvement, en juin 2007.
"Les Palestiniens ne peuvent pas parvenir à la paix si leur propre maison est divisée. Si Gaza est exclue d'un accord de paix, elle restera une source de conflit", a-t-il averti, alors que Le Caire fait office de médiateur dans ce dossier.
Le Hamas a dénoncé la reprise du dialogue direct avec Israël, et sa branche armée a revendiqué mardi un attentat ayant coûté la vie à quatre colons de Cisjordanie.
Evoquant les impératifs de sécurité d'Israël, M. Moubarak a fait valoir que les pays arabes devaient "continuer à faire la preuve du sérieux de leur initiative de paix avec une prise en compte des espoirs et inquiétudes des Israéliens de la rue".
"Je reconnais qu'Israël a des impératifs de sécurité", a-t-il dit, apportant son soutien au souhait de M. Abbas d'obtenir la présence de troupes internationales dans l'Etat palestinien nouvellement constitué.