En termes relatifs, le déficit s'est ainsi élevé à 18,8 % du total des dépenses publiques fin juillet, contre 25,2 % un an plus tôt.
Parallèlement, le solde primaire a enregistré un excédent de 1,2 milliard de dollars au cours des sept premiers mois de l'année, contre un excédent de 526 millions fin juillet 2009, augmentant ainsi de 128 % sur un an. En termes absolus mais aussi relatifs, l'excédent primaire a ainsi largement progressé, passant de 7,7 à 18,8 % du total des dépenses publiques sur un an.
Baisse de 7 % des dépenses
Toujours selon le ministère des Finances, on note un recul de 7 % des dépenses publiques fin juillet sur un an. Celles-ci se sont élevées à 6,3 milliards de dollars, contre 6,8 milliards un an plus tôt. Cela est notamment dû à la baisse des dépenses du Trésor qui ont chuté de 36,5 % sur un an. Celles-ci incluent notamment les transferts à l'EDL.
En détail, les dépenses budgétaires ont légèrement augmenté (+5,3 %), à 5,1 milliards de dollars ; les dépenses d'intérêts liés à la dette interne ont progressé de 8,7 % tandis que les paiements d'intérêts rémunérant la dette externe ont, eux, progressé de seulement 1,3 %. Au total, le service de la dette a augmenté de 6,1 %, à 2,4 milliards de dollars ou 37,5 % du total des dépenses publiques.
Au niveau des dépenses du Trésor, on note un recul des transferts à l'EDL, qui ont atteint 716,9 millions de dollars fin juillet, contre 1,1 milliard au cours des sept premiers mois de 2009 (-34,8 %). Il convient toutefois de préciser que ces variations ne reflètent pas nécessairement l'évolution suivie au niveau de ces postes. En effet, certaines dépenses, comme celles liées à l'EDL, sont souvent différées de plusieurs mois. Force est de rappeler en outre que les transferts à l'EDL ont respectivement totalisé 1,5 et 1,6 milliard de dollars en 2008 et 2009.
Les recettes en hausse de 1,1 %
La chute de 7 % des dépenses publiques s'est accompagnée parallèlement d'une augmentation des recettes publiques, d'où la baisse du déficit de l'État. Celles-ci ont en effet progressé de 1,1 % au cours des sept premiers mois de l'année, sur un an, totalisant 5,1 milliards de dollars.
En détail, les recettes fiscales ont augmenté de 15,1 % fin juillet, à 4,2 milliards de dollars. Plus précisément, les recettes provenant de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ont progressé de 12,2 %, à 1,3 milliard de dollars, soit 27 % du total des recettes fiscales et 25,6 % de l'ensemble des recettes publiques. Les recettes douanières ont, quant à elles, progressé de 7,4 %, à 1,1 milliard de dollars. Les droits d'accise (sur l'essence, le tabac, l'alcool et les voitures), dont le montant global a avoisiné les 779 millions de dollars, ont enregistré une croissance de 7,2 % sur un an. En revanche, les recettes provenant des postes détenus par l'État (Casino du Liban, Loterie nationale, aéroport, port et télécoms) ont chuté de 56,2 %. Quant aux frais d'enregistrement de propriétés immobilières, ils ont augmenté de près de 80 % pour atteindre 335 millions de dollars, reflétant l'essor de l'activité immobilière dans le pays. Rappelons que les ventes immobilières ont bondi de 40 % au premier semestre de l'année, selon les chiffres du registre foncier.
Les recettes de l'État provenant de la taxe sur les intérêts bancaires (prévue d'augmenter de 5 à 7 % dans le projet de budget) se sont quant à elles élevées à 247 millions de dollars fin juillet, soit une hausse de 20,6 % comparé à la même période de l'an dernier, reflétant la hausse de la masse des dépôts dans le pays. Ces derniers ont en effet augmenté de 4,4 milliards de dollars au cours des sept premiers mois de l'année pour franchir, pour la première fois, le seuil des 100 milliards fin juillet.
Parmi les recettes budgétaires, notons que les recettes non fiscales ont reculé de 44,3 %, à 645 millions de dollars.
Enfin, les recettes du Trésor ont augmenté de 4,9 % au cours des sept premiers mois de l'année, atteignant plus de 287,5 millions de dollars, contre 274 millions un an plus tôt.