Ce qui s'est produit à Bourj Abi Haïdar était un incident « isolé » qui a été clos « sur le moment » mais, a accusé M. Fadlallah, la politique s'en est mêlée pour garder l'affaire en suspens. « Toutes les mesures qu'ils vont prendre dans cette affaire seront vouées à l'échec, quelles qu'elles soient », a prévenu le député. « Ceux qui pensent qu'ils peuvent venir à bout de la Résistance sont ceux-là mêmes qui ont refusé que l'offensive de 2006 contre le Liban se poursuive, alors même qu'Israël voulait arrêter son attaque », a également ajouté M. Fadlallah.
De son côté, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a clairement affirmé que tout est fait pour « maintenir la tension » sur la scène beyrouthine afin de « saper la Résistance ». Au lieu de demander que Beyrouth soit une ville sans armes, il faut qu'elle soit « débarrassée des illusions, des collaborateurs et des comploteurs », a-t-il ajouté. « Certains slogans n'ont été lancés que pour provoquer et inciter les autres », a-t-il également souligné. Il a relevé que l'incident de Bourj Abi Haïdar était « isolé » mais que « les artisans de la 1559 l'ont récupéré pour l'exploiter et augmenter les divisions sectaires ».
L'armée a fait son devoir
Le chef de la commission religieuse au sein du Hezbollah, cheikh Mohammad Yazbeck, a de son côté estimé que l'armée « a fait son devoir » à Bourj Abi Haïdar. Il a également soutenu que cet incident est strictement « isolé » et qu'il n'a aucune ramification « communautaire ou autre ». L'armée a « largement fait son devoir », a ajouté Mohammad Yazbeck, avant de rappeler que son parti soutient l'institution militaire, surtout « au lendemain de l'incident de Adaïssé ». Il a également tenu à affirmer que « la capitale concerne tout le monde, pas uniquement une seule partie en particulier ».
Le responsable du Hezbollah dans le Sud, Nabil Kaouk, est également revenu sur l'incident de Bourj Abi Haïdar en affirmant que son « exploitation par certains responsables qui devraient au contraire panser les plaies » causées par cet incident jette des doutes sur la réalité de leurs allégations politiques ainsi que sur « leurs intentions à l'égard de la Résistance ». « La préservation de l'unité nationale et de la stabilité semble être le dernier de leurs soucis », a ajouté M. Kaouk.
« Les États-Unis souhaitent armer l'institution militaire pour que celle-ci se retourne contre la Résistance. Certains au Liban adoptent cette logique et poussent le pays vers l'abîme », a-t-il relevé. « Plus la Résistance se renforcera, plus le projet américain dans la région sera voué à l'échec », a aussi indiqué M. Kaouk.