Les policiers ont relevé lundi matin la trace d'au moins un impact de balle dans la voiture, qui n'avait pas été signalée comme volée et a été retrouvée dans un endroit isolé de la ville, selon le parquet de Marseille (sud-est).
Le corps, "dont la tête est éclatée, est complètement carbonisé et dans un état très dégradé", selon le procureur Jacques Dallest.
"Il s'agit vraisemblablement d'un nouveau règlement de comptes qui s'ajoute à la série que nous avons depuis le début de l'été: ça fait beaucoup. En tous les cas, l'exécution était très organisée", a dit à l'AFP M. Dallest.
Depuis le début de l'année, quatorze personnes ont trouvé la mort dans des règlements de comptes, liés pour la plupart au trafic de drogue, majoritairement dans les quartiers populaires du nord de la ville. Au moins cinq homicides ont été constatés pour le seul mois d'août.
La police évalue le trafic de drogue à plusieurs tonnes de haschich et plusieurs centaines de kilos de cocaïne par an à Marseille, où il a été à l'origine en 2009 de 600 arrestations, du petit dealer au grossiste en passant par le négociant.
Pour la police, "ce n'est plus le grand banditisme qui tue", mais plutôt les petits "caïds de cité" qui défendent un territoire ou veulent "se faire remarquer par les grands caïds" et règlent leurs différends à coup de fusils automatiques ou d'armes de chasse.
Spécificité de ces affaires: la jeunesse des victimes et le manque de témoignages, par peur de représailles.
Fait rare, un dealer de 24 ans s'est présenté vendredi dernier dans un commissariat de la ville pour demander la protection de la police, craignant des représailles de ses fournisseurs après la disparition de 1.500 euros dans une de ses caches.
Marseille a, depuis des décennies, la réputation d'être la capitale française du grand banditisme, de la pègre et des trafics.