Soulignant la condition très spécifique et difficile que vivent les Roms et affirmant avoir "le coeur serré" par cette affaire, le ministre a déclaré sur RTL : "comment faire pour y remédier ? En démisssionnant, j'y ai pensé".
Ce qui l'a retenu de le faire, a-t-il confié, "c'est l'efficacité: il faut absolument s'en occuper beaucoup plus". "C'est important de continuer. S'en aller c'est déserter, c'est accepter", a-t-il dit.
"Je ne suis pas content de ce qui s'est passé, les Roms je m'en occupe depuis 25 ans. Je ne suis pas content de cette polémique, de cette espèce de mayonnaise verbale", a-t-il observé.
Ancien "French Doctor" à Médecins sans frontières et Médecins du Monde, figure de l'action humanitaire depuis des décennies, Bernard Kouchner est le symbole de l'ouverture vers la gauche du gouvernement français, qu'avait voulue Nicolas Sarkozy au début de son mandat en 2007.
Interrogé sur le point de savoir s'il avait évoqué son hésitation à démissionner du gouvernement avec Nicolas Sarkozy, le ministre a répondu: "si on ne parle pas avec le président, on en parle avec qui ?".
Le gouvernement français a été vivement mis en cause par la société civile, la gauche, les Eglises pour sa politique de démantèlement des campements de Roms illégaux et les expulsions de centaines d'entre eux en situation irrégulière vers la Roumanie.
La France a également été vivement critiquée par l'ONU, et la Commission européenne a exprimé son inquiétude.