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Liban

La réconciliation de Brih est censée clore le dossier des déplacés chrétiens de la Montagne

Le président et son épouse ont été reçus, hier, en soirée à Moukhtara par Walid et Nora Joumblatt. Photo Amer Zeineddine

L'événement est de taille, et sa portée symbolique d'une importance historique. Une cérémonie officielle de réconciliation a eu lieu samedi entre druzes et chrétiens du village de Brih, dernière localité à sceller la coexistence entre les deux communautés, rompue lors de la guerre civile.
Accompagné du leader druze de la Montagne, Walid Joumblatt, le chef de l'État, Michel Sleiman, qui se trouve actuellement en sa résidence d'été au palais de Beiteddine, s'est rendu à la « salle du tribunal » du palais, où l'attendait un comité conjoint regroupant des résidents de Brih et des déplacés chrétiens. Lors d'une cérémonie officielle, les membres de la délégation des habitants ont signé un protocole de réconciliation, enterrant ainsi définitivement la hache de guerre.
Prenant la parole, le président a affirmé que « les circonstances qui ont conduit aux combats (interlibanais) et au déplacement de la population étaient hors de notre portée. Ce sont d'ailleurs ces mêmes circonstances qui ont mené aux incidents de Bourj Abi Haïdar il y a quelques jours ».
Et d'ajouter : « Sachez donc qu'il existe des parties qui cherchent à déstabiliser cette nation, et à en ébranler les assises et la formule. Ils espèrent que nous ne puissions pas vivre les uns avec les autres. Or, c'est à partir de la Montagne que la coexistence a débuté », a-t-il dit.
Soulignant que la réconciliation qui « a lieu aujourd'hui est l'une des pages de l'histoire les plus importantes », M. Sleiman a invité druzes et chrétiens à se solidariser en vue du bien commun, de l'allégeance nationale et de l'arabité.
« Depuis 1943, tout ce qui s'est passé au Liban a été fondé sur l'entente et il y a toujours eu quelqu'un pour l'anéantir. Des accrochages se produisent, des conflits naissent et l'on finit toujours par revenir à l'entente. Depuis 1958 jusqu'à Doha en passant par Taëf, c'est le principe de ni vainqueur ni vaincu qui prévaut », a-t-il poursuivi.
« Soyons donc plus clairvoyants et œuvrons en vue de l'intérêt de nos enfants », a dit M. Sleiman à l'adresse des déplacés de Brih, rappelant aux parents que leurs enfants ont le droit de vivre dans leur village et de partager une vie commune avec les druzes.
À son tour, M. Joumblatt a appelé les fils de Brih à l'unité en déclarant : « Nous voulons vivre ensemble car si nous décidons de vivre séparément, nous n'aurons pas d'avenir et vous n'en aurez pas un non plus. »
« C'est ensemble que nous consoliderons l'unité de la Montagne. Prenez bien garde et oubliez le passé », a-t-il martelé.
M. Joumblatt a tenu à relever que les habitants de la Montagne « respectent la diversité, les différences et le dialogue démocratique », espérant que ce principe puisse s'étendre à l'ensemble du territoire libanais. Et de conclure en affirmant qu'il ne craint nullement une réédition des événements de Bourj Abi Haïdar.
Le ministre des Déplacés, Akram Chehayeb, s'est exprimé à son tour en affirmant que l'initiative de la réconciliation au Chouf « parrainée par le leader druze Walid Joumblatt » avait à l'origine été placée sur le droit chemin par « la visite historique du patriarche Sfeir à Moukhtara et consacrée par le soutien des différents leaderships politiques ».
L'événement est de taille, et sa portée symbolique d'une importance historique. Une cérémonie officielle de réconciliation a eu lieu samedi entre druzes et chrétiens du village de Brih, dernière localité à sceller la coexistence entre les deux communautés, rompue lors de la guerre civile.Accompagné du leader druze de la Montagne, Walid Joumblatt, le chef de l'État, Michel Sleiman, qui se trouve actuellement en sa résidence d'été au palais de Beiteddine, s'est rendu à la « salle du tribunal » du palais, où l'attendait un comité conjoint regroupant des résidents de Brih et des déplacés chrétiens. Lors d'une cérémonie officielle, les membres de la...
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