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Liban

Le renouvellement du mandat de la Finul au menu du Conseil de sécurité aujourd’hui

Le Liban sera cet après-midi au menu des consultations plénières (privées) prévues au Conseil de sécurité de l'ONU sous la houlette du représentant de la Russie, Vitaly Churkin, dont le pays assure la présidence pour le mois d'août. Les discussions porteront sur le renouvellement du mandat de la Finul qui vient à échéance le 31 août et sur des « questions diverses » ayant trait à la situation au Liban et au Moyen-Orient. Après les discussions privées, le débat du Conseil sera notamment consacré à la lettre de quatre pages, datée du 11 août 2010, adressée par le secrétaire général de l'ONU au président du Conseil de sécurité, demandant le renouvellement du mandat de cette force pour une nouvelle année. Rappelons qu'au 26 juillet 2010, les effectifs militaires de la Finul, sous le commandement du général de mission Alberto Asarta Cuevas, comptaient un total de 11 492 soldats.
Dans ce courrier, Ban Ki-moon rappelle la lettre datée du 20 juillet 2010 que lui a adressée le Premier ministre, Saad Hariri, demandant au Conseil de sécurité de proroger le mandat de la Finul pour une nouvelle période d'un an, « sans le modifier. » À cette occasion, le secrétaire général de l'ONU souligne que, conformément à son mandat, la force onusienne « continue de vérifier la cessation des hostilités et d'aider les forces armées libanaises à faire en sorte que la zone située entre la ligne bleue et le Litani soit exempte de tout personnel armé, biens et armes autres que ceux autorisés. La Finul fait également tout son possible pour que sa zone d'opérations ne soit pas utilisée pour mener des activités hostiles de quelque nature que ce soit, » remarque-t-il.
Ban Ki-moon dresse dans ce document un constat détaillé des derniers événements survenus dans la zone Finul. Concernant l'événement de Adaïssé, le chef de l'ONU s'est déclaré « profondément préoccupé par les échanges de tirs qui se sont produits entre les forces armées libanaises et les Forces de défense israéliennes le 3 août 2010 dans le voisinage de Adaïssé. Cet incident - le plus grave qui ait eu lieu entre les forces armées libanaises et les Forces de défense israéliennes depuis l'adoption de la résolution 1701 (2006) - a pris une tournure tragique et coûté des vies humaines, note-t-il. Bien que son enquête soit toujours en cours, la Finul a établi que les arbres que les Forces de défense israéliennes abattaient se trouvent au sud de la ligne bleue et que les forces armées libanaises ont tiré le premier coup de feu, mais elle n'a pas pu déterminer qui a commencé les tirs directs », écrit-il.

Respect de la ligne bleue
Quant à la ligne bleue, Ban Ki-moon rappelle les éléments de son dernier rapport, à savoir que « la délimitation de la ligne bleue en 2000 relevait de la seule responsabilité de l'ONU et visait concrètement à confirmer le retrait des Forces de défense israéliennes du Liban, conformément à la résolution 425 (1978), sans préjudice des accords frontaliers futurs. Malgré les réserves respectives qu'elles avaient émises en 2000 au sujet de la ligne bleue, les deux parties s'étaient engagées à la respecter telle qu'elle avait été délimitée par l'ONU sur toute sa longueur », a-t-il indiqué.
Le secrétaire général égrène aussi les différents incidents qui ont entravé l'action de la Finul tout en insistant sur « la liberté de circulation de la Finul », soulignant que « la sécurité et la sûreté de son personnel sont essentielles pour qu'elle accomplisse efficacement ses tâches. » La responsabilité de garantir la liberté de circulation de la Finul et de son personnel dans la zone d'opérations incombe au premier chef aux autorités libanaises, a-t-il remarqué. À la suite de ces incidents, les forces armées libanaises ont redonné à la Finul l'assurance qu'elle jouira d'une liberté de circulation sans entrave dans sa zone des opérations.

 Résolution 1701 : beaucoup reste à faire
« Malgré des progrès appréciables dans l'application de certains éléments de la résolution 1701 (2006), beaucoup reste encore à faire, ajoute le secrétaire général. Une action de longue haleine demeure nécessaire pour s'assurer qu'aucun élément armé ne se trouve dans la zone d'opérations de la Finul, pour découvrir et enlever toutes armes et tout matériel connexe qui pourraient demeurer dans cette zone, et pour y empêcher l'introduction illégale d'armes.
Après avoir souligné qu'Israël doit se retirer de la partie occupée de Ghajar et doit « cesser les violations de la résolution 1701 », Ban fait état « d'incidents en mer » le long de la ligne de bouées, installée unilatéralement par le gouvernement israélien et que le gouvernement libanais ne reconnaît pas. « Indiquant que ces incidents se produisent » au rythme de plusieurs par semaine, « Ban relève que la Finul n'a pas pour mandat de surveiller cette ligne de bouées ».

 Groupe d'intervention navale
Concernant le groupe d'intervention navale, l'examen technique est parvenu à la conclusion que ce groupe demeurait un élément essentiel de la Finul. L'Italie a accepté de continuer à en assurer le commandement, avec un navire-amiral jusqu'au 31 août 2010. Ban Ki-moon « voit avec préoccupation qu'aucun autre pays ne s'est proposé pour prendre la relève de l'Italie dans ce rôle, soit en déployant en mer un navire-amiral, soit au moyen d'un dispositif terrestre temporaire. Pour que le Groupe d'intervention navale de la Finul continue à jouer son double rôle - aider la marine libanaise à intercepter toute cargaison non autorisée d'armes ou de matériel entrant par mer au Liban, par des opérations d'interdiction de l'espace maritime, et assurer la formation du personnel naval libanais -, il faut trouver les navires nécessaires et un pays acceptant de diriger ce Groupe d'intervention navale ».
Le Liban sera cet après-midi au menu des consultations plénières (privées) prévues au Conseil de sécurité de l'ONU sous la houlette du représentant de la Russie, Vitaly Churkin, dont le pays assure la présidence pour le mois d'août. Les discussions porteront sur le renouvellement du mandat de la Finul qui vient à échéance le 31 août et sur des « questions diverses » ayant trait à la situation au Liban et au Moyen-Orient. Après les discussions privées, le débat du Conseil sera notamment consacré à la lettre de quatre pages, datée du 11 août 2010, adressée par le secrétaire général de l'ONU au président du Conseil de...
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