Cette nouvelle saison s'ouvre aussi dans un contexte un peu tendu, entre les menaces des tifosi remontés contre la carte du supporteur (la « tessera del tifoso » ) imposée par le ministère de l'Intérieur, assimilée à un « fichage », et l'affaiblissement financier d'un championnat qui n'arrive plus à attirer les meilleurs joueurs du monde.
Le match Udinese-Genoa, aujourd'hui à 19h00 (heure de Beyrouth), donne le coup d'envoi de la nouvelle saison, avant que les « gros » n'entrent à leur tour en scène. Le tenant du titre clôt la 1re journée à Bologne, lundi.
L'Inter a perdu « Mou(rinho) », son entraîneur miracle, avec qui elle a enfin regagné la C1, mais a conservé ses meilleurs joueurs, à commencer par Wesley Sneijder, un des favoris pour le Ballon d'or 2010, et Samuel Eto'o, son buteur camerounais. Avec l'Espagnol Rafael Benitez, parti de Liverpool, sur le banc, l'Inter fait encore figure d'épouvantail.
Moratti : « Le cycle n'est pas terminé »
Massimo Moratti, son président, assure que ses joueurs ne sont pas rassasiés par le triplé de l'an dernier et que « le cycle victorieux n'est pas terminé ».
Ses concurrents, gênés aux entournures, auront peut-être du mal à interrompre ce cycle.
Symbole de ce manque de moyens, le Milan a toutes les peines du monde à se payer Ibrahimovic, plus en odeur de sainteté à Barcelone. La série A, dépouillée de ses stars ces dernières années (Kaka, « Ibra », qui était auparavant à l'Inter...), n'arrive plus à inverser la tendance.
La Roma, officiellement mise en vente, elle non plus n'a pas les moyens de se renforcer. Elle a misé sur Adriano, ancien de l'Inter, de retour du Brésil et de dépression. Mais « L'Empereur » est déjà blessé pour un mois... A-t-il retrouvé toute sa force de percussion ?
La Juve a mis la main à la poche
La Juve a, elle, mis la main à la poche, mais elle pourrait peiner en début de saison après avoir quasiment refait son équipe du sol au plafond. En outre, elle n'a pas pu attirer les meilleurs, comme autrefois Platini, Vialli ou Zidane. Ses recrues vedettes s'appellent Leonardo Bonucci, défenseur de Bari, et Milos Krasic, attaquant du CSKA Moscou, encore peu cotés à la Bourse du footballeur.
La saison dernière, la Juve a perdu le pari Diego, le meneur recruté au Werder Brême et déjà reparti à Wolfsburg après une année pas convaincante.
Derrière les quatre grands, quelques outsiders émergent, notamment la Sampdoria, 4e l'an dernier mais déjà éliminée de la C1, promet de « garder ses joyaux » Giampaolo Pazzini et Antonio Cassano.
La Fiorentina, en retrait la saison dernière après deux qualifications consécutives pour la C1, a laissé son entraîneur Cesare Prandelli prendre les rênes de la Nazionale mais gardé son ossature, et plus au sud, Naples et Palerme, européens cette année, rêvent encore de jouer les trouble-fête.
Une fête menacée par les tifosi, qui ont promis de lutter corps et âme contre la « tessera ».
Le programme (heure de Beyrouth)
Samedi
19h00 : Udinese-Genoa
21h45 : AS Rome-Cesena.
Dimanche
19h00 : Bari-Juventus
21h45 : Chievo-Catane
Fiorentina-Naples
AC Milan-Lecce
Palerme-Cagliari
Parme-Brescia
Sampdoria-Lazio.
Lundi
21h45 : Bologne-Inter.