Le député Dory Chamoun, leader du Parti national libéral, a lancé un vibrant appel au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, l'invitant à la raison et l'exhortant à tirer les leçons des erreurs des autres afin d'éviter au pays des guerres et afin de « construire ensemble le Liban de la connaissance, de la culture, de la civilisation et des libertés ».
Sous forme de lettre ouverte adressée par le biais de l'agence al-Markaziya, M. Chamoun indique à l'adresse de Nasrallah que « le jour de la bataille de Bourj Abi Haïdar, je discutais avec un ami de la situation au Liban, et plus particulièrement de la situation de la communauté chiite, en me demandant où le Hezbollah l'a entraînée, et avec elle le Liban. J'ai dit à mon ami que je désirais vous adresser (à Nasrallah), par le biais de la presse, une lettre ouverte afin de vous exprimer, en toute sincérité, franchise et transparence, mon opinion et l'opinion de la majorité du peuple libanais, au sujet de votre parti (le Hezbollah), vos armes et votre résistance. Mon ami m'a répondu que je devais d'abord vous demander où vous entraînez les chiites, cette communauté qui depuis l'indépendance du Liban ne s'est jamais écartée de la Constitution, de même qu'elle est demeurée attachée à sa terre, autant que le maronite est attaché à sa montagne. »
« Après le départ de mon ami, on m'a informé que vous deviez apparaître en soirée à la télévision, poursuit M. Chamoun. J'ai donc ajourné ma lettre ouverte, dans l'espoir qu'il y ait du nouveau. À la tombée du jour, la fusillade a commencé et les explosions des roquettes ont retenti. Je me suis alors rappelé les souvenirs des années 70 et 80 du siècle dernier lorsque dans notre parti (le PNL) et les autres partis de la région nous rassemblions les éléments armés et emmagasinions les armes. Je me suis rappelé que lorsque la situation sur les fronts avec les ennemis du Liban se calmait, les jeunes gens se laissaient aller à l'instinct du combattant et retournaient leurs armes vers l'intérieur, soit pour renforcer l'influence de certains caïds dans les rues et ruelles, soit parce qu'ils étaient exploités par leurs leaders politiques en vue d'acquis limités, comme vous l'avez fait le 7 mai 2008. »
Et M. Chamoun d'ajouter : « Pour l'histoire, il faut relever que le président Camille Chamoun a été l'un des premiers à percevoir le danger de ce phénomène et a entrepris de dissoudre la milice de son parti, laquelle regroupait des éléments chiites. Ce qui était surprenant et risible, c'est que vous avez prononcé un discours calme et serein, détaché de ce qui se passait sur le terrain. Vous avez soulevé des problèmes dont vous êtes vous-mêmes responsables et dont vous avez empêché le règlement en raison de votre guerre de 2006 qui a provoqué une catastrophe économique et financière. Sans cette guerre, de grands projets dans les domaines de l'électricité et de l'eau, entre autres, auraient été exécutés, avant d'en arriver au nucléaire » (allusion à la proposition de Nasrallah de construire une station nucléaire pour la production de l'électricité).
« Revenez à la raison et retournez sur cette pauvre terre dont ses fils se sont battus pendant près de quarante ans, politiquement et militairement, face aux agresseurs afin de préserver la souveraineté, la liberté et l'indépendance de leur pays, a encore souligné Dory Chamoun. « Sayyed Hassan, est-il concevable que l'allégeance d'une bonne partie des chiites, sous votre leadership, soit déviée vers des pays, des options politiques et des objectifs totalement étrangers au pays du Cèdre ?
Est-il concevable de voir apparaître dans la banlieue des drapeaux et des portraits de leaders et de responsables iraniens ? Est-il concevable que l'intérêt de l'Iran soit en tête des priorités du Hezbollah, au détriment des intérêts de vos partenaires nationaux ? »
Et M. Chamoun de conclure : « Jusqu'où irez-vous ? Jusqu'à une République islamique chiite qui déboucherait sur une division de la région en mini-États confessionnels qui justifieraient plus que jamais l'existence de l'État hébreu agresseur ? Sayyed Hassan, vous aurez beau dépenser de l'argent et former des cadres, vous ne parviendrez pas à mettre en place un tel mini-État au Liban, aux dépens des autres Libanais. Retournez à la raison et apprenez des erreurs des autres, épargnez-nous les épreuves et les guerres destructrices, et œuvrons ensemble afin de rehausser le Liban à un niveau digne de ses fils, œuvrons ensemble pour édifier le Liban de la connaissance, de la culture, de la civilisation et des libertés. »
Sous forme de lettre ouverte adressée par le biais de l'agence al-Markaziya, M. Chamoun indique à l'adresse de Nasrallah que « le jour de la bataille de Bourj Abi Haïdar, je discutais avec un ami de la situation au Liban, et plus particulièrement de la situation de la communauté chiite, en me demandant où le Hezbollah l'a entraînée, et avec elle le Liban. J'ai dit à mon ami que je désirais vous adresser (à Nasrallah), par le biais de la presse, une lettre ouverte afin de vous exprimer, en toute sincérité, franchise et transparence, mon opinion et l'opinion de la majorité du peuple libanais, au sujet de votre parti (le Hezbollah), vos armes et votre résistance. Mon ami m'a répondu que je devais d'abord vous demander où vous entraînez les chiites, cette communauté qui depuis l'indépendance du Liban ne s'est jamais écartée de la Constitution, de même qu'elle est demeurée attachée à sa terre, autant que le maronite est attaché à sa montagne. »
« Après le départ de mon ami, on m'a informé que vous deviez apparaître en soirée à la télévision, poursuit M. Chamoun. J'ai donc ajourné ma lettre ouverte, dans l'espoir qu'il y ait du nouveau. À la tombée du jour, la fusillade a commencé et les explosions des roquettes ont retenti. Je me suis alors rappelé les souvenirs des années 70 et 80 du siècle dernier lorsque dans notre parti (le PNL) et les autres partis de la région nous rassemblions les éléments armés et emmagasinions les armes. Je me suis rappelé que lorsque la situation sur les fronts avec les ennemis du Liban se calmait, les jeunes gens se laissaient aller à l'instinct du combattant et retournaient leurs armes vers l'intérieur, soit pour renforcer l'influence de certains caïds dans les rues et ruelles, soit parce qu'ils étaient exploités par leurs leaders politiques en vue d'acquis limités, comme vous l'avez fait le 7 mai 2008. »
Et M. Chamoun d'ajouter : « Pour l'histoire, il faut relever que le président Camille Chamoun a été l'un des premiers à percevoir le danger de ce phénomène et a entrepris de dissoudre la milice de son parti, laquelle regroupait des éléments chiites. Ce qui était surprenant et risible, c'est que vous avez prononcé un discours calme et serein, détaché de ce qui se passait sur le terrain. Vous avez soulevé des problèmes dont vous êtes vous-mêmes responsables et dont vous avez empêché le règlement en raison de votre guerre de 2006 qui a provoqué une catastrophe économique et financière. Sans cette guerre, de grands projets dans les domaines de l'électricité et de l'eau, entre autres, auraient été exécutés, avant d'en arriver au nucléaire » (allusion à la proposition de Nasrallah de construire une station nucléaire pour la production de l'électricité).
« Revenez à la raison et retournez sur cette pauvre terre dont ses fils se sont battus pendant près de quarante ans, politiquement et militairement, face aux agresseurs afin de préserver la souveraineté, la liberté et l'indépendance de leur pays, a encore souligné Dory Chamoun. « Sayyed Hassan, est-il concevable que l'allégeance d'une bonne partie des chiites, sous votre leadership, soit déviée vers des pays, des options politiques et des objectifs totalement étrangers au pays du Cèdre ?
Est-il concevable de voir apparaître dans la banlieue des drapeaux et des portraits de leaders et de responsables iraniens ? Est-il concevable que l'intérêt de l'Iran soit en tête des priorités du Hezbollah, au détriment des intérêts de vos partenaires nationaux ? »
Et M. Chamoun de conclure : « Jusqu'où irez-vous ? Jusqu'à une République islamique chiite qui déboucherait sur une division de la région en mini-États confessionnels qui justifieraient plus que jamais l'existence de l'État hébreu agresseur ? Sayyed Hassan, vous aurez beau dépenser de l'argent et former des cadres, vous ne parviendrez pas à mettre en place un tel mini-État au Liban, aux dépens des autres Libanais. Retournez à la raison et apprenez des erreurs des autres, épargnez-nous les épreuves et les guerres destructrices, et œuvrons ensemble afin de rehausser le Liban à un niveau digne de ses fils, œuvrons ensemble pour édifier le Liban de la connaissance, de la culture, de la civilisation et des libertés. »
Le député Dory Chamoun, leader du Parti national libéral, a lancé un vibrant appel au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, l'invitant à la raison et l'exhortant à tirer les leçons des erreurs des autres afin d'éviter au pays des guerres et afin de « construire ensemble le Liban de la connaissance, de la culture, de la civilisation et des libertés ».Sous forme de lettre ouverte adressée par le biais de l'agence al-Markaziya, M. Chamoun indique à l'adresse de Nasrallah que « le jour de la bataille de Bourj Abi Haïdar, je discutais avec un ami de la situation au Liban, et plus particulièrement de la situation de la communauté chiite, en me demandant où le Hezbollah l'a...