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Liban - Sécurité

Hariri à Bourj Abi Haïdar ; l’enquête confiée au tribunal militaire, mais toujours pas d’arrestations...

Le Premier ministre, l’air grave, inspectant la mosquée incendiée de Basta el-Fawka. Photo Dalati et Nohra

Deux jours après les accrochages entre le Hezbollah et les Ahbache, un groupe intégriste sunnite, à Bourj Abi Haïdar, le pays reste en état de choc. Ces incidents, qui ont fait trois morts, et non quatre comme rapporté initialement, ont rappelé aux Libanais les moments oubliés du début de la guerre de 1975 ainsi que les événements du 7 mai 2008, quand le Hezbollah avait investi Beyrouth, faisant plusieurs dizaines de morts.
Le Premier ministre, Saad Hariri, a effectué une tournée dans la matinée à Bourj Abi Haïdar ainsi que dans les zones voisines touchées par les incidents. M. Hariri, qui a inspecté le bâtiment al-Diwan, l'école coranique des Ahbache, à Noueiri, ainsi que la mosquée de Basta el-Fawka, tous incendiés par le Hezbollah, était accompagné notamment du directeur général du Conseil supérieur de défense, le général Adnan Merheb.
Ces incidents ont par ailleurs été au cœur d'une réunion tenue hier à la résidence présidentielle de Beiteddine entre le chef de l'État, le général Michel Sleiman, et le ministre de l'Intérieur, Ziyad Baroud.
Sur le plan judiciaire, le dossier des incidents de Bourj Abi Haïdar a été jugé comme étant de la compétence du tribunal militaire et a donc été déféré devant cette instance. L'enquête est supervisée par le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, Sami Sader.
Les milieux de l'enquête ont confirmé hier qu'à ce jour, « il n'y a pas encore d'arrestations », et que les enquêteurs rassemblent, pour le moment, les éléments susceptibles de leur permettre de reconstituer le déroulement des faits. Au nombre des personnes interrogées figurent notamment des blessés. « Tout le monde est d'accord pour qu'une enquête sérieuse soit menée », ont affirmé ces sources judiciaires, citées par notre correspondante Claudette Sarkis.
Ces assurances font sourire plus d'un, dans la mesure où les accrochages se sont poursuivis plusieurs heures durant et que de nombreuses photos de ces affrontements ont été publiées dans la presse.
Rappelons en outre que l'armée était présente sur les lieux durant les accrochages et qu'un char de la troupe avait essuyé un tir de RPG, qui n'a pas fait de victimes.
Malgré les appels au calme et malgré les promesses de différents responsables affirmant que ce genre d'accrochage ne se reproduira plus, beaucoup de témoins interrogés par la presse ont affirmé craindre d'autres incidents dans les quartiers de Beyrouth si un désarmement radical n'a pas lieu, mesure à laquelle personne ne croit vraiment.
Signalons pour finir que les corps des deux victimes du Hezbollah tuées mardi soir, Mohammad Fawaz et Ali al-Jawad, ont été inhumés hier, au milieu d'une très vive émotion, l'un à Beyrouth, l'autre dans son village de Tebnine, au Liban-Sud.

Les activités de Sleiman
Pour en revenir aux activités du président de la République et du chef du gouvernement, signalons que le général Sleiman s'est entretenu hier avec le ministre Adnane Kassar et avec les anciens députés Farid Haykal el-Khazen et Mosbah Ahdab. Il s'est aussi réuni avec le directeur général de la Sûreté de l'État, le général Georges Karaa, ainsi qu'avec son propre représentant auprès de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), Khalil Karam.
Sur le parvis de Beiteddine, le président de la République a rencontré des jeunes et des enfants prenant part à un camp d'été dans la région, sous l'œil amusé des touristes.
De son côté, le Premier ministre a reçu hier l'adjoint en second du ministre d'État américain pour les Affaires du Moyen-Orient, Jacob Wallace.
Il s'est aussi réuni avec le président du Conseil central maronite Wadih el-Khazen. Il a reçu en outre une délégation de la Fédération des écoles privées. Il a également présidé une réunion régulière de coordination économique à laquelle ont notamment pris part la ministre des Finances Raya el-Hassan et le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé.
Deux jours après les accrochages entre le Hezbollah et les Ahbache, un groupe intégriste sunnite, à Bourj Abi Haïdar, le pays reste en état de choc. Ces incidents, qui ont fait trois morts, et non quatre comme rapporté initialement, ont rappelé aux Libanais les moments oubliés du début de la guerre de 1975 ainsi que les...
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