Dans son communiqué, dont le député Houry a donné lecture, le secrétariat général a largement évoqué « les combats qui se sont produits dans la région de Bourj Abi Haïdar et qui se sont répandus dans plusieurs quartiers de Beyrouth hier soir, faisant des tués et des blessés, causant des dégâts importants au niveau des biens et semant la panique chez les Libanais ». « Ces combats sont une nouvelle preuve du danger du chaos représenté par les milices et la propagation des armes, ainsi que de la nécessité de parvenir à une décision nationale rassembleuse qui ferait de l'État libanais, à travers ses institutions constitutionnelles et légales, la référence exclusive en matière de possession et d'utilisation des armes », souligne le communiqué.
« Il est temps que l'État libanais prenne rapidement des mesures pour déclarer Beyrouth ville démilitarisée et "démilicianisée", pour que les citoyens puissent vivre dans la paix et la stabilité, loin de la terreur, du déploiement armé et de la transformation des rues en périmètres de sécurité, et pour protéger la vie politique, économique, touristique et sociale des dangers qui la guettent en raison du déploiement important des armes légères, moyennes et lourdes. Tout cela rappelle des étapes précédentes douloureuses qui ont laissé des empreintes négatives profondes au niveau de la société et des institutions de l'État », poursuit le communiqué du secrétariat du 14 Mars.
« L'on ne peut continuer à régler cette question à l'amiable et en réduisant le rôle de l'État à celui de médiateur entre des combattants. Il est en effet de la responsabilité du gouvernement libanais et de ses institutions sécuritaires, militaires et judiciaires d'arrêter les responsables des troubles et ceux qui y ont participé, pour les sanctionner et prendre en main la situation, protéger les citoyens et préserver la stabilité et la paix civile loin de la logique des compromis qui conduit rapidement à l'effondrement sous la pression de la volonté de réaliser des gains politiques à travers l'usage de la force ou de la menace », ajoute le communiqué.
« Aussi importante que la protection du Liban des dangers extérieurs est la nécessité de protéger le pays des dangers internes : cela nécessite de mettre fin rapidement aux dérives incarnées, sur le plan militaire, par les périmètres de sécurité et la présence des armes hors du centre de décision politique et militaire de l'État libanais, et sur le plan politique par les campagnes de menaces et les accusations de trahison qui génèrent une tension sectaire et confessionnelle sur le terrain, et par une lutte pour le pouvoir loin des usages démocratiques, qui dégénèrent rapidement en combats et affrontements sanglants », conclut le communiqué du 14 Mars.
Interrogé sur la dernière déclaration de Wi'am Wahhab concernant la nécessité d'un retour syrien au Liban en cas de conflit sunnito-chiite, Ammar Houry a répondu : « La position syrienne est exprimée par les parties syriennes officielles, et non par d'autres personnes. Certains sont lésés par l'amélioration des relations libano-
syriennes et tentent de déformer cette orientation », rappelant que le président syrien Bachar el-Assad avait reconnu en 2005 l'existence d'erreurs commises au Liban, et que toute cette étape était désormais bien révolue et qu'on n'y retournerait pas.