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Liban

Fatfat accuse le Hezbollah d’armer des groupuscules pour s’assurer une couverture sectaire

Le député Ahmad Fatfat, membre du bloc parlementaire du Courant du futur, a invité le Hezbollah à retirer ses armes de Beyrouth, accusant dans ce cadre le parti chiite de fournir des armes à certains groupuscules « afin de s'assurer une couverture sectaire ».
Dans une interview express à Radio-Liban libre, M. Fatfat a relevé que l'accrochage de Bourj Abi Haïdar a revêtu au départ un caractère « individuel ». « Mais le fait qu'il ait dégénéré et qu'il se soit propagé (dans d'autres quartiers de Beyrouth-Ouest) indique qu'il existe une très grande tension dans la rue, et que des factions et des chefs locaux sont en mesure de prendre le contrôle de la rue, ce qui est dangereux », a déclaré M. Fatfat qui a ajouté sur ce plan : « Ces incidents se sont produits au sein d'un même camp (le 8 Mars). Nul n'ignore la provenance des armes des Ahbache. Par le passé, nous avions mis en garde contre le fait que la prolifération des armes entre les mains des citoyens débouchera sur une catastrophe. »
Et M. Fatfat de poursuivre : « Le Hezbollah a frôlé la catastrophe (dans le sillage des accrochages de Bourj Abi Haïdar) car une grande contradiction est apparue dans le paysage politique. Nous avons vu en effet le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, adopter une attitude calme, et souligner que le parti (le Hezbollah) est sous contrôle et que nul ne peut le noyauter, mais dans le même temps, nous avons lu ce matin (hier) dans l'un des journaux que des éléments incontrôlés ont incendié une mosquée (la mosquée de Basta) et une permanence des Ahbache. »
M. Fatfat a invité sur ce plan le Hezbollah à retirer ses armes de Beyrouth « afin que les forces de sécurité puissent assumer leur rôle ». Il a accusé dans ce cadre le parti chiite de « fournir des armes à certains groupuscules dans l'espoir qu'ils lui servent de tremplin politique à caractère sectaire dans des rues qui ne sont pas sous son contrôle ». « Nous entraînons l'armée dans des régions où elle ne devrait pas être entraînée, car cela use ses forces et l'empêche d'accomplir sa mission, a déclaré M. Fatfat. La responsabilité dans la sauvegarde de la sécurité incombe aux Forces de Sécurité intérieure. Encore faut-il qu'on assure à celles-ci la couverture politique nécessaire, ainsi que les moyens matériels et humains et le pouvoir leur permettant d'intervenir. »

Les indices du Hezbollah
Commentant, par ailleurs, les accusations lancées par Hassan Nasrallah contre Israël au sujet de l'assassinat de Rafic Hariri, M. Fatfat a déclaré : « Si le Hezbollah est en possession de toutes ces preuves (portant sur l'implication présumée d'Israël dans l'attentat du 14 février 2005), pourquoi les a-t-il gardées jalousement tout ce temps ? Ces preuves existent depuis le 14 février 2005. S'ils possèdent réellement tous ces enregistrements, pourquoi ont-ils gardé le silence tout ce temps et pourquoi ne les ont-ils pas présentés au tribunal ? »
M. Fatfat a, par ailleurs, souligné que la campagne menée contre le tribunal « n'entravera pas son action car nous n'avons pas affaire à un tribunal libanais sur lequel nous pouvons faire pression par le biais de le rue ou d'incidents sécuritaires ». « Il s'agit d'un tribunal international, et nous devons traiter avec lui avec respect, a déclaré M. Fatfat. Et si l'acte d'accusation est fondé sur des considérations politiques et non sur des preuves irréfutables, nous le rejetterons en dénonçant son aspect politique. » « Ce qui nous importe, ce n'est nullement un jugement politique, mais un jugement judiciaire qui nous apporte la vérité et la justice », a conclu M. Fatfat.

Le député Ahmad Fatfat, membre du bloc parlementaire du Courant du futur, a invité le Hezbollah à retirer ses armes de Beyrouth, accusant dans ce cadre le parti chiite de fournir des armes à certains groupuscules « afin de s'assurer une couverture sectaire ».Dans une interview express à Radio-Liban libre, M. Fatfat a relevé que l'accrochage de Bourj Abi Haïdar a revêtu au départ un caractère « individuel ». « Mais le fait qu'il ait dégénéré et qu'il se soit propagé (dans d'autres quartiers de Beyrouth-Ouest) indique qu'il existe une très grande tension dans la rue, et que des factions et des chefs locaux sont en mesure de prendre le contrôle de la rue, ce qui est...
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