Le chiffre d’affaires du géant des cosmétiques a atteint 9,67 milliards d’euros au premier semestre.
Quelques semaines après la publication d'un chiffre d'affaires lui aussi en nette progression, ces nouveaux chiffres ont une nouvelle fois donné l'occasion à M. Agon de se dire « conforté » dans ses « choix stratégiques ».
Le directeur général s'est réjoui de la « très bonne maîtrise » des frais administratifs et commerciaux (3,2 % du chiffre d'affaires contre 3,3 % un an auparavant) obtenue grâce aux efforts engagés depuis deux ans.
« Le résultat d'exploitation progresse deux fois plus vite que le chiffre d'affaires et permet de retrouver un niveau de marge record », a-t-il souligné.
À 17,3 %, la marge opérationnelle de L'Oréal dépasse de loin celle enregistrée au premier semestre 2009 (15,7 %) et celle de l'ensemble de l'exercice écoulé (14,8 %).
Cette amélioration touche quasiment toutes les branches du groupe, la division produits de luxe, au sein de laquelle a été intégré Yves Saint Laurent Beauté, voyant même sa marge passer de 12 % à 18 %.
Seules les branches produits grand public et cosmétique active voient leur marge légèrement baisser (respectivement de 20,7 % à 20,4 % et de 27,3 % à 26,9 %).
Le résultat d'exploitation du groupe a atteint 1,7 milliard d'euros au premier semestre (+21,4 %). Le chiffre d'affaires, dopé notamment par les pays émergents et un effet de change positif, a atteint 9,67 milliards (+10,2 %). Le résultat net, en hausse de 21,2 %, est conforme au consensus réalisé par Dow Jones Newswires, qui tablait sur 1,3 milliard. Au premier semestre 2009, le bénéfice du groupe avait vu son résultat plonger de 13,7 % à 1,084 milliard d'euros.
« Nous abordons ce second semestre avec confiance, et l'ambition de continuer à renforcer sur l'ensemble de l'année nos positions mondiales et la rentabilité de nos activités », conclut-il, sans donner plus de précision sur les objectifs annuels du groupe.
En février, à l'occasion de la présentation de ses résultats annuels 2009, marqués par une baisse de 0,4 % de ses ventes et de 8 % de son résultat, le groupe avait simplement assuré viser un retour à la croissance de son chiffre d'affaires et de son bénéfice en 2010.
Fidèle à son habitude, L'Oréal n'a fait aucun commentaire sur l'affaire opposant sa première actionnaire et héritière du fondateur du groupe, Liliane Bettencourt, à sa fille, Françoise Bettencourt-Meyers.
La direction du groupe pourrait toutefois s'exprimer jeudi sur la question, lors de la présentation à la presse de ces résultats.