Car l'enjeu du match n'est pas tant la qualification, presque assurée, que le besoin quasi impératif d'harmoniser enfin qualité de jeu et réalisme.
Même s'il a cette fois titularisé les « vieux » Coupet et Makelele, l'entraîneur Antoine Kombouaré, confronté à une incertitude concernant Sylvain Armand (genou), devrait comme à l'aller explorer les profondeurs de son banc.
Nenê, qui sera suspendu dimanche à Sochaux, Luyindula, buteur à l'aller, et Erding, en quête de confiance après ses multiples ratés contre Bordeaux, pourraient s'avérer des artificiers parfaits dans la défense lourde et empruntée du Maccabi.
Problème, le réalisme n'est actuellement pas la qualité première du PSG, qui, malgré ses nombreuses occasions, vient de dilapider cinq points en championnat à Lille (0-0) et face à Bordeaux.
Les Parisiens ont donc tout intérêt à jouer le jeu pour se retrouver le chemin des filets plutôt que de s'économiser en assurant la qualification.
D'autant que, si seule une catastrophe peu vraisemblable serait en mesure de leur barrer la route, le score obtenu au Parc des Princes ne permet pas encore aux Parisiens de se projeter entièrement vers le tirage au sort de la phase de groupes, vendredi.
Avec des supporteurs ?
Méfiance, donc, car si le PSG est plus adepte des sautes de régime en championnat qu'en Coupe d'Europe, les représentants d'Israël, Haïfa en 1998 et Tel-Aviv déjà en 2006 - mais l'Hapoël, pas le Maccabi - ont pris l'habitude de dresser des murs de lamentation devant les Parisiens.
Le Paris-SG, qui pourrait être soutenu par quelques supporteurs qui estiment que l'air des bords de la Méditerranée est moins étouffant pour eux que celui du Parc, a largement les moyens d'éteindre l'incendie dans un stade Bloomfield qui sera nettement moins chaud si Paris trouve l'ouverture.
Car le Maccabi, qui vient de perdre ses trois derniers matches après avoir créé l'exploit contre l'Olympiakos au tour précédent, est dans une situation encore moins bonne que celle de son adversaire.
Surtout, Tel-Aviv, qui peut compter sur le retour de son buteur vedette Colautti absent à l'aller, vient de perdre un autre joueur majeur avant le match retour. Dimanche, lors de la défaite contre Haïfa (0-1) en championnat, Itzhaki est en effet venu rejoindre Nivaldo à l'infirmerie. Pour six mois.
Une sacrée perte, car il avait été le meilleur joueur de son équipe au match aller face à un PSG expérimental qui n'avait baissé pied qu'en fin de match lorsque ses habituels remplaçants avaient fini par payer leur manque de rythme.