L'avion d'Agni Air se dirigeait vers Lukla, point de passage habituel pour les touristes amateurs de trekking dans la région de l'Everest, dans l'est du Népal, lorsqu'il s'est écrasé au sud de Katmandou, a déclaré à l'AFP Jayamukunda Khanal.
"Six des passagers sont étrangers. Quatre sont Américains et l'un est japonais mais nous ne connaissons pas encore la nationalité du sixième", a-t-il ajouté. Il avait précédemment indiqué que 15 personnes étaient à bord.
Les causes de l'accident n'étaient pas encore connues.
Des milliers de touristes se rendent chaque année à Lukla, à environ 140 km au nord-est de la capitale népalaise, pour visiter la région de l'Himalaya frontalière du Tibet.
Des habitants d'une petite localité ont déclaré à une radio locale avoir vu l'avion s'écraser dans un champ près d'une école à environ 24 km au sud de Katmandou et se disloquer sous la force de l'impact.
"Il y a des débris de l'avion partout dans le champ et on peut voir des morceaux de corps. Nous sommes tous très choqués", a déclaré un habitant, Pratap Lama, à la radio Kantipur.
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur a déclaré que les forces de sécurité avaient dépêché des équipes de secours mais qu'elles n'avaient pas encore atteint le lieu de l'accident en raison de la difficulté d'accès de la zone.
De fortes pluies à Katmandou risquaient aussi d'entraver la progression des secours: les hélicoptères de l'armée ne pouvaient pas décoller en raison de la faible visibilité.
La piste d'atterrissage de 550 m de long de l'aéroport de Lukla, perché à 2.757 m d'altitude, est considérée comme l'une des plus difficiles au monde pour les pilotes.
Le dernier plus grave accident aérien au Népal s'est produit en 2008 lorsqu'un avion avec 18 personnes à bord s'était écrasé à Lukla, tuant tous les passagers.
Le tourisme est une source de revenus majeure pour le petit pays himalayen et le nombre de visiteurs étrangers a augmenté depuis la fin de la guerre civile en 2006 entre la guérilla maoïste et l'Etat.
Le gouvernement a annoncé cette année avoir l'intention d'attirer un million de touristes l'an prochain, soit environ deux fois le nombre de visiteurs s'étant rendus au Népal en 2009.