Des secouristes au Chili espèrent pouvoir commencer le ravitaillement des 33 mineurs bloqués à 700 m sous terre, première étape d'une opération de sauvetage après le « miracle » d'un contact dimanche au bout de 17 jours. Dans la mine de cuivre et d'or de San Josè, à 800 km au nord de Santiago, les sauveteurs ont commencé à gainer un conduit de 8 cm, par lequel a été établi ce premier contact, afin de le consolider. Après ce processus, qui prendra environ six heures, « on pourra faire entrer une sonde pour communiquer et alimenter », a indiqué Andres Sougarret, ingénieur coordonnant les travaux. Selon le ministre des Mines Laurence Golborne, les sauveteurs comptent faire parvenir en premier de l'eau, du sérum glucosé ou des médicaments. Les 33 mineurs - 32 Chiliens et un Bolivien - ont été contactés dimanche dans une zone-abri souterraine, 17 jours après l'éboulement qui les a piégés. « Nous allons tous bien, les 33 dans le refuge » : ces mots d'espoir, griffonnés en rouge sur un bout de papier, ont été remontés par une sonde du fond de la mine. Puis une microcaméra a pu capter plusieurs d'entre eux, apparemment en bonne condition. De brefs extraits de ces images ont circulé dimanche soir sur les chaînes de télévision chiliennes : on y distingue quelques lumières floues - les lampes des mineurs - puis furtivement un visage occupant tout l'écran. Ce visage a d'ailleurs généré une certaine confusion, la famille de Jimmy Sanchez puis celle de Florencio Avalos assurant avoir reconnu « leur » proche. Aux abords de la mine, ces familles ont partagé dimanche soir la joie qui s'est emparée du Chili avec un « asado » géant, une grillade-party en musique. Le ministre Golborne a qualifié de « miracle » le fait d'avoir contacté en vie les 33 hommes, un « miracle » rendu possible par « le dévouement des gens qui ont travaillé 24 heures sur 24 pour accéder à eux ». Mais il a aussi appelé à la patience, l'opération de sauvetage devant prendre selon lui « trois à quatre mois. Il y a peut-être des moyens technologiques plus rapides, mais cela dépendra de la situation dans laquelle (les mineurs) se trouvent ». « En aucun cas, on ne peut parler (d'une opération de sauvetage) de moins de deux à trois mois », a-t-il insisté sur Radio Cooperativa. Les mineurs devront en outre faciliter d'en bas le travail fait en haut en dégageant les débris qui ne manqueront pas de tomber. Car c'est en élargissant le conduit actuel à 66 cm qu'ils pourront à terme être extraits, « un à un, avec une corde », a expliqué Pedro Ramirez, ingénieur participant aux secours.
Mais les hommes au fond semblent préparés à une longue attente.
« Nous allons réussir à sortir avec l'aide de Dieu (...) même si nous devons attendre des mois », disait à son épouse un mot griffonné par Mario Gomez qui, à 63 ans, est l'aîné des mineurs piégés. Toute l'attention hier se portait sur l'état physique des mineurs, confinés depuis près de trois semaines à 700 m de fond, par une chaleur humide de 32 à 36 degrés et qui ont « probablement perdu autour de 8-9 kilos » depuis le 5 août, selon Raul Martinez, secrétaire régional de la santé d'Atacama.
Des experts ont évoqué un risque de rejet initial de liquides après ce jeûne forcé. Et le ministre chilien de la Santé Jaime Manalich a estimé que l'appui psychologique serait crucial : « Nous savons qu'il faudra encore de nombreuses semaines avant de les sortir, mais eux (ne le savent) pas. Il faut les préparer. »
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