Federer a conservé son titre à l’arraché face à l’Américain Fish en finale du tournoi de Cincinnati, ce qui devrait booster sa confiance en vue de l’US Open, dernier tournoi du grand chelem de l’année. John Sommers II/Reuters
« J'ai bien joué durant tout le match, pas forcément mieux au deuxième ou au troisième set. J'aurais pu perdre en jouant bien. Mais dans l'ensemble, je suis content de mon service et je crois que j'avais la main depuis la ligne de fond de court. Aujourd'hui, j'ai eu la preuve que je jouais vraiment bien en ce moment. Je suis content de voir que c'est le dur labeur de l'après-Wimbledon qui paye déjà. » Cincinnati sauvé des eaux, c'est avec le 2e rang mondial que le quintuple vainqueur de Flushing Meadows remettra les pieds à New York à partir du 30 août, un an après sa défaite face Juan Martin Del Potro. Mais également un allié de poids, en plus de sa famille et du plein de confiance : Paul Annacone, avec qui finalement il continuera sa collaboration le temps du dernier tournoi du grand chelem de la saison. L'ancien mentor de Pete Sampras, absent à Cincinnati, sera bien avec lui à l'US Open, aux côtés de Séverin Luthi, présent seul dans l'Ohio.
Annacone sera là
Le Suisse reste peu loquace sur sa relation avec Annacone. Celui-ci aura sans doute remarqué que son « protégé » a été impérial au service et a, comme d'habitude, utilisé son coup droit comme arme principale en finale (18 coups gagnants face à Mardy Fish). « Je le connais depuis longtemps, notamment lorsqu'il était coach de Pete Sampras et Tim Henman. Je voulais tester une collaboration avec lui et je pense que c'était le bon moment pour le faire. » Federer était en effet redescendu à la 3e place après deux défaites en quarts de finale de Roland-Garros et Wimbledon. C'est finalement avec une finale et un 17e titre en Masters que le Suisse a redressé la tête. « Il est venu en Suisse, nous avons bien travaillé et sommes dans une bonne dynamique. Nous déterminerons un peu plus tard si nous continuons ou pas notre travail ensemble », expliquait l'Helvète avant le tournoi de Toronto.
« Il dicte le jeu, tourne autour de son coup droit et te fait jouer sur les talons en permanence, remarquait quinze jours plus tard un Mardy Fish admiratif qui pointe à la 21e place mondiale lundi. J'ai tout donné, mais ça n'a pas été assez. Roger est un vrai champion, le plus grand de l'histoire. » L'histoire, Federer n'a visiblement pas fini de l'écrire, à en croire sa détermination à gagner d'autres tournois majeurs, lui qui en est à 16 à son actif. « J'ai eu des résultats exceptionnels pour rester n° 1 aussi longtemps (285 semaines, NDLR). Quand je suis redescendu à la 3e place, tout le monde s'est affolé. Mais vous voyez que je suis toujours motivé. Et tant que je le suis, je pourrais viser le top et gagner encore des tournois du grand chelem, c'est mon objectif. » Une ligne fidèle qu'il clame depuis que Nadal l'a poussé hors du trône de n° 1 une première fois en 2008. N'est-ce pas là l'essentiel à l'heure d'aller convertir son 17e Masters en 17e titre en grand chelem ?