Le ministre a pratiquement explosé, fulminant contre tous ceux qui s'en prennent à son département et qui occultent leur part de responsabilité dans la détérioration de l'état du réseau élecrique, parce qu'ils couvrent les branchements illicites. « Dans certaines régions, les protestations contre les coupures du courant sont motivées par des considérations politiques. Seuls les chrétiens ne bronchent pas parce que personne ne les manipule », a-t-il martelé, dans une allusion évidente à la couverture politique dont bénéficient les quartiers qui ne paient pas l'électricité. « Il n'est pas permis qu'une région dans laquelle les branchements illicites se multiplient proteste contre les coupures », s'est-il indigné, avant d'inviter les journalistes à accompagner les percepteurs dans les secteurs dont les habitants refusent de payer le montant des factures d'électricité et où le courant est pratiquement volé.
« Voyez comment ils sont battus et chassés dans certains quartiers et voyez comment nous harcelons par la suite la police et les magistrats pour obtenir que les agresseurs soient arrêtés. J'ai là devant moi le dossier d'un homme dont nous avons exigé l'arrestation depuis six mois et que les forces de l'ordre n'arrivent toujours pas à interpeller », a tempêté le ministre, en s'élevant aussi contre ceux qui lui reprochent de révéler des chiffres établissant une distinction entre les régions.
« Il est apparu que les régions chrétiennes s'acquittent davantage que d'autres de leurs factures, mais c'est la vérité. Il est apparu que dans ces mêmes régions, les branchements illicites sont moindres qu'ailleurs, mais c'est aussi la réalité. Mais cela ne veut pas dire bien sûr que dans d'autres zones, on ne paie pas », a poursuivi le ministre, en insistant sur le fait que les centrales électriques fonctionnent aujourd'hui à plein rendement. Le problème, a-t-il ajouté, est que la demande s'est accrue, en même temps que le vol du courant. Selon lui, les branchements illicites favorisent les pannes en raison de la pression exercée sur les installations électriques. Et de conclure sur cette note pas très optimiste : « Je ne sais pas ce qui nous attend. »
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