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Nasrallah : "Hariri nous a informés que le TSL accuserait des membres du parti"

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé jeudi avoir été personnellement informé par le Premier ministre libanais que des membres du parti chiite seront accusés par le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) dans l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri.

Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, s'est exprimé lors d'une intervention par vidéo-conférence./

"Avant son voyage à Washington (en mai), Saad Hariri (le Premier ministre libanais) m'a rendu visite et m'a dit que des membres indisciplinés du Hezbollah seront désignés par l'acte d'accusation" du TSL, a affirmé le chef du parti lors d'une intervention par vidéo-conférence.
"Il m'a dit qu'il était prêt, le cas échéant, à dire en public que le Hezbollah n'avait rien à voir avec l'assassinat et qu'il s'agissait juste de membres indisciplinés", a-t-il précisé.
"Nous sommes donc informés, le Premier ministre est informé (...), il y aura un acte d'accusation qui accusera le Hezbollah. Les choses vont dans ce sens", a poursuivi le leader du parti.
En mars dernier, le bureau du procureur du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) avait interrogé des membres du Hezbollah en tant que témoins.
"Toutes les données dont dispose le Hezbollah indiquent que l'acte d'accusation a été écrit avant même l'interrogatoire de (ces) membres. (...) Le contenu est prêt, mais son annonce est reportée, c'est juste une question de timing politique", a-t-il souligné.
"Nous n'avons pas du tout peur, nous ne sommes pas inquiets, nous savons nous défendre", a-t-il martelé.
"Il y a un dangereux projet qui vise la Résistance, le Liban et la région (...). Le Liban entre dans une phase délicate (...) à cause du Tribunal international", a-t-il prévenu. "Le Liban doit se tenir uni pour faire face à cette agression".
Il a affirmé que son parti a "toujours douté du Tribunal international, dès le départ", assurant qu'il n'acceptera pas l'acte d'accusation "sans preuves solides".

Selon lui, "tant que l'enquête ne s'est pas penchée sur la piste israélienne, nous considérons qu'elle n'est pas honnête".
Rafic Hariri, ancien Premier ministre devenu opposant à l'hégémonie de Damas au Liban, a été tué avec 22 autres personnes dans un attentat à la camionnette piégée à Beyrouth le 14 février 2005.

Le secrétaire du Hezbollah a également accusé Le 14 Mars d'être "responsable du climat qui a conduit au meurtre de travailleurs syriens"

La Syrie, qui exerçait un pouvoir sans partage au Liban au moment de cet assassinat, a toujours nié toute implication.
Créé en 2007 par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, le TSL est chargé de juger les auteurs présumés d'attaques terroristes au Liban, dont l'assassinat de Rafic Hariri. Il doit publier l'acte d'accusation entre "septembre et décembre", selon son président Antonio Cassese.
Les deux premiers rapports de la commission d'enquête de l'ONU avaient conclu à des "preuves convergentes" mettant en cause les renseignements syriens et libanais.
En mai 2009, l'hebdomadaire allemand Der Spiegel avait affirmé que la commission d'enquête chargée de faire la lumière sur l'assassinat de Rafic Hariri s'orientait désormais vers une piste menant au Hezbollah, provoquant une série de spéculations dans la presse locale et internationale.

"Avant son voyage à Washington (en mai), Saad Hariri (le Premier ministre libanais) m'a rendu visite et m'a dit que des membres indisciplinés du Hezbollah seront désignés par l'acte d'accusation" du TSL, a affirmé le chef du parti lors d'une intervention par vidéo-conférence."Il m'a dit qu'il était prêt, le cas...