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Moyen Orient et Monde - Israël

Une soldate accusée d’avoir espionné l’armée

Anat Kamm affirme avoir agi pour des motifs idéologiques. Elle a volé quelque 2 000 documents classés « top secret » et les a fait parvenir au journaliste Uri Blau du quotidien « Haaretz ».Chen Galili/AFP

Une Israélienne a été accusée « d'espionnage aggravé » susceptible de porter atteinte à la sécurité de l'État, ont indiqué hier la radio publique et la radio de l'armée israélienne. Ces médias ont indiqué rendre publique cette information après la levée de la censure de cette affaire par un tribunal de Tel-Aviv.
Anat Kamm, une soldate, a profité durant son service militaire obligatoire entre 2005 et 2007 de ses fonctions de secrétaire du général Yaïr Naveh, alors commandant de la région militaire centre - qui couvre la Cisjordanie - pour voler quelque 2 000 documents classés « top secret », selon ces mêmes sources. Ces documents concernaient notamment du matériel, des armements et des méthodes opérationnelles de l'armée. Anat Kamm, qui a travaillé après son service militaire pour le site d'informations israélien Walla, a transmis la plupart de ces documents au journaliste Uri Blau du quotidien Haaretz. Ce dernier a alors publié une série d'articles relatifs aux méthodes de l'armée.
La censure israélienne a dans un premier temps autorisé la publication des articles avant d'interdire celle d'autres documents dont un relatif à l'opération lancée fin décembre 2008 (jusqu'à janvier 2009) par l'armée contre la bande de Gaza, a indiqué la radio de l'armée. L'un des articles publiés indiquait notamment comment les militaires avaient reçu pour directive de mener des assassinats ciblés contre des activistes palestiniens du Jihad islamique alors qu'il était possible de les arrêter, en contradiction avec un arrêt de la Cour suprême.
Anat Kamm affirme avoir agi pour des motifs idéologiques. Elle est assignée à résidence depuis cinq mois et risque une peine de prison à perpétuité. Interrogé par la radio militaire, son avocat, Avigdor Feldman, a souligné que sa cliente « avait libre accès à l'ordinateur personnel du général Naveh, et y avait découvert des consignes contraires à un arrêt de la Cour suprême », et qui heurtaient sa conscience. M. Feldman a précisé que « l'acte d'accusation n'a pas encore formellement été prononcé ».
Uri Blau, qui se trouve à l'étranger depuis plusieurs mois, est soupçonné d'avoir caché aux autorités israéliennes le fait qu'il disposait de centaines de documents volés. Interrogé à la radio de l'armée, l'éditeur de Haaretz, Amos Shocken, a indiqué que son journal préférait « éviter son éventuelle arrestation ». M. Blau « négocie depuis l'étranger les conditions de son retour en Israël avec le Shin Beth », le service secret intérieur. L'ancien conseiller juridique du gouvernement, Menahem Mazouz, a par ailleurs tenté en vain de parvenir à un accord aux termes duquel M. Blau aurait restitué les documents secrets en sa possession, a de son côté indiqué la radio publique.
En raison des interdits de la censure en vigueur depuis trois mois et demi, la presse israélienne a ces derniers jours fait état, seulement par allusion, de cette affaire, révélée par les médias étrangers, notamment par Internet.
Une Israélienne a été accusée « d'espionnage aggravé » susceptible de porter atteinte à la sécurité de l'État, ont indiqué hier la radio publique et la radio de l'armée israélienne. Ces médias ont indiqué rendre publique cette information après la levée de la...

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