Le député Nabil de Freige a de son côté affirmé que « la stratégie du Hezbollah demeure inchangée ». « Hassan Nasrallah n'a laissé qu'un léger espoir de parvenir à un accord autour de la stratégie de défense nationale », a ajouté M. de Freige, qui a également relevé que « le grand titre de cette stratégie demeure la dualité de décision qui existe entre l'armée d'une part et la résistance d'autre part ». Le député a estimé qu'il y a véritablement un changement « au niveau des expressions et des mots utilisés, mais aussi au niveau interne, puisqu'en 2006 il appelait la majorité à gouverner et la minorité à s'opposer alors qu'aujourd'hui dans le nouveau document, il a demandé la participation de la minorité au sein du gouvernement ».
Pour le député Ahmad Fatfat en revanche, le document du Hezbollah n'offre en fait rien de nouveau car il « confirme ses positions antérieures sous une nouvelle forme ». Le Front de la liberté a, lui, indiqué hier dans un communiqué qu'il saluait la proposition faite par Michel Sleiman de « faire migrer le sujet des armes du Hezbollah du Conseil des ministres à la table de dialogue ». Le secrétaire général du 14 Mars, Farès Souhaid, a quant à lui accusé le Hezbollah d'être atteint de « mégalomanie politique » et souligné que le document politique du parti « complète la charte de 1985 mais en adoptant un style plus intelligent ». Pour lui en effet, « l'union entre l'armée et la résistance n'est rien de moins qu'une impossible équation ». « Le Hezbollah tente de se poser en remplaçant de l'Union soviétique et en porte-étendard des déshérités de ce monde face à la mondialisation rampante », a-t-il d'autre part relevé, avant de noter que « pas une seule fois Hassan Nasrallah n'a insisté sur le caractère définitif de l'entité libanaise, même s'il a indiqué que le Liban est le sol des ancêtres et des petits-fils ». Même son de cloche du côté du député Ammar Houry, pour qui « l'union proposée entre l'armée et la résistance est prématurée car elle ne prend pas en considération les décisions à venir de la table de dialogue ».
L'opposition approuve
Par contre, pour le député Simon Abi Ramia, le document politique du Hezbollah est le résultat « d'une profonde expérience dans le domaine politique. Son contenu est beaucoup plus développé que par le passé pour pouvoir suivre l'étape à venir ». « Tout le monde considère ce document comme un saut qualitatif pour le parti, et nous sommes tranquilles parce que notre relation avec ce parti a été couronnée par une confiance réciproque. Ce qui a été dit autour du document n'est donc pas loin du climat que nous connaissons déjà (...) et la surprise a été positive pour tous ceux qui avaient peur du Hezbollah. » L'ancien Premier ministre Sélim Hoss a souligné pour sa part que le document politique du Hezbollah reflète « la maturité et la responsabilité politique » du parti et s'est caractérisé par « la franchise et la clarté ». Le représentant du Jihad islamique au Liban, Abou Imad Rifaï, a de son côté félicité le parti de Dieu pour « le succès enregistré lors de son assemblée générale » et pour son document politique. Enfin, pour l'ancien député Fayçal Daoud, « le document du Hezbollah est en fait une réaffirmation de son intégration dans l'État ».
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