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Négociations mondiales sur le changement climatique : le Liban, présent-absent

Des délégations libanaises trop passives, déplore un écologiste

Secrétaire exécutif de l'association écologique IndyAct, ayant côtoyé de près les négociateurs du monde, Waël Hmaïdane est très critique envers la participation libanaise aux négociations mondiales sur le climat. « Jusqu'à présent, nous n'avons encore jamais entendu une délégation libanaise faire une déclaration dans l'une des sessions, déplore-t-il. Le Liban a pourtant une position précise sur le sujet, mais les délégations ne bénéficient pas de l'appui politique nécessaire pour être plus actives. Les représentants libanais n'ont pas la possibilité de faire pression ou de s'assurer que le Liban trouve son intérêt dans les textes adoptés, leur présence ne fait aucune différence, même en tant qu'observateurs, et ce n'est pas acceptable. »
Mais le ministre de l'Environnement a bien réitéré la position libanaise lors de son discours à la réunion de Genève. « Cette réunion-là était consacrée aux bulletins météo, elle n'est pas intégrée dans les négociations, précise M. Hmaïdane. Ce discours n'aura un impact que s'il est repris par le ministre lui-même ou par d'autres négociateurs dans les sessions officielles. »
Et s'il n'y a toujours pas de gouvernement ? « Même si c'est le cas, quand l'intérêt du Liban est en jeu, il y a toujours une marge de manœuvre, répond M. Hmaïdane. Après tout, si les pays du monde signent un traité qui a un impact sur le Liban à long terme, les Libanais ont la responsabilité de défendre leurs intérêts. »
L'écologiste se montre tout aussi critique envers les pays arabes, dont le seul négociateur de taille est l'Arabie saoudite, plus préoccupée par ses intérêts pétroliers que par le climat, selon lui.
IndyAct, qui fait aussi partie de réseaux internationaux de la société civile, a-t-elle encore espoir dans le sommet de Copenhague avec des négociations qui n'avancent que très lentement ? « Par rapport à Copenhague, nous espérions l'adoption d'un nouveau protocole contraignant, souligne M. Hmaïdane. Mais aujourd'hui, nous sommes quasi certains que les négociations ne se termineront pas à Copenhague. On parviendra à un accord politique plutôt qu'à un protocole prêt à être exécuté. Si tel est le cas et que l'année d'après sera consacrée à élaborer le protocole, Copenhague peut être considéré comme un succès vu les circonstances. »
Il rappelle que la société civile dans le monde appelle à une baisse des émissions globales de 80 % d'ici à 2050 (par rapport au niveau de 1990), avec une répartition inégale selon les pays : 95% pour les pays industrialisés et 65% pour les pays en développement. Quand aux fonds devant être versés par les premiers aux seconds dans le cadre de l'aide à la lutte contre le changement climatique, la société civile les estime à 200 milliards de dollars tout au moins. 
Secrétaire exécutif de l'association écologique IndyAct, ayant côtoyé de près les négociateurs du monde, Waël Hmaïdane est très critique envers la participation libanaise aux négociations mondiales sur le climat. « Jusqu'à présent, nous n'avons encore jamais entendu une délégation libanaise faire une déclaration dans l'une des sessions, déplore-t-il. Le Liban a pourtant une position précise sur le sujet, mais les délégations ne bénéficient pas de l'appui politique nécessaire pour être plus actives. Les représentants libanais n'ont pas la possibilité de faire pression ou de s'assurer que le Liban trouve son intérêt dans les textes...