Zeina Mina : il ne faut pas s’attendre à des miracles de la part des athlètes libanais

Mina espère néanmoins pouvoir profiter de la couverture sportive et des équipements offerts pour ces Jeux afin de relever le défi et de rebâtir une délégation libanaise capable d'affronter les athlètes internationaux. Revue en détail de l'interview.

Q- Est-ce que tout est fin prêt pour accueillir les Jeux au Liban ?
R- « Il est tout à fait normal que nous soyons jusqu'à présent en train de régler les quelques derniers détails d'organisation. Mais en gros, que ce soit au niveau technique ou administratif, nous sommes fin prêts. J'ai d'ailleurs effectué récemment un tour sur les différents sites sportifs : le ring de boxe a été installé, les tapis de judo ont été délivrés sur les terrains... Pour le tennis de table, par contre, c'est relativement simple, donc pas de « rush »... Finalement, en athlétisme, des essais ont été finalisé il y a quelques jours pour s'assurer de la qualité du matériel. »

Q- Pourriez-vous nous donner une idée du nombre d'athlètes qui seront présents ?
R- « Pour le moment, selon notre dernier décompte, il y aura près de 1 132 sportives et sportifs. »

Q- Dont combien de sportifs qui feront partis de la délégation libanaise ?
R- (Rire) « C'est un peu plus compliqué : les sélectionneurs locaux ne nous ont pas encore fait part de leur liste finale. Par exemple, le sélectionneur libanais compte toujours pour le moment 30 joueurs. Une sélection plus approfondie va sûrement avoir lieu les prochains jours. Mais, en général les Libanais compteront à peu près 120 représentants. »

Q- D'après vous, quelle sera la nation forte des ces jeux ?
R- « « Je n'ai pas pu bien analyser les performances de tous les athlètes, mais, après un premier coup d'œil rapide, la France sera logiquement au haut du classement des médailles. Elle compte tellement de joueurs de qualité. Mais la Belgique ne sera pas en reste également... »

Q- Objectivement, le Liban a-t-il des chances de médailles dans les épreuves sportives ?
R- « Il ne faut pas s'attendre à des miracles. Malheureusement, nous n'avons pas d'athlètes de niveau international. Je tiens à souligner qu'il n'en est en aucun cas la faute des sportifs libanais, mais plutôt de la faute des fédérations et du gouvernement. Mais, au final, les seules chances que nous avons de débloquer le compteur de médaille dépendront plutôt des performances des adversaires... À nous de bien nous en sortir. »

Q- Il est formidable, pour le Liban, de pouvoir accueillir tant de nations pour un événement sportif, culturel et festif de telle envergure. Mais jusqu'à quand resterons-nous à la traîne au niveau des résultats et des performances ? Les Jeux de la francophonie pourront-ils nous aider à nous relever ?
R- « Il est bien simple : à l'heure actuelle, après des décennies de pratique, de compétitions, d'entraînements, etc, nous n'avons pas toujours pas de culture sportive dans ce pays. Nous devons à tout prix profiter des nouveaux équipements offerts pour ces jeux afin de mettre en route des projets de développement sur le long terme. La meilleure base serait de commencer à former des entraîneurs. C'est pour cela que la Confejes et l'ambassade française organisent conjointement un colloque en vue des améliorations des performances sportives. Nous sommes à la traîne certes. Mais j'espère que ces Jeux de la francophonie seront un tremplin pour améliorer enfin notre potentiel sportif...