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Législatives : juin 2009 - Tout le monde en parle

Que veut dire l’entente syro-saoudienne sur le Liban ?

Il y a quelques années, quand les troupes syriennes avaient quitté le pays, nous avions été assez naïfs de croire que les Libanais vivant sous leur joug allaient enfin être libres de faire les choix politico-stratégiques qu'ils souhaitent pour leur pays.
Nous avons attendu patiemment qu'une certaine classe politique s'habitue à sa nouvelle liberté acquise et qu'elle se mette à réfléchir par ses propres moyens. Jour après jour, nous commencions à perdre nos illusions, jusqu'à ce jour où nous n'en avons plus aucune.
La plupart des médias, de concert avec des hommes politiques, parlent d'une certaine entente « S-S » sans laquelle, apparemment, le gouvernement ne se formerait pas. Ils en parlent comme s'il était normal que d'autres pays forment notre propre gouvernement. Ils en parlent si sérieusement que les gens les ont crus. Et maintenant, ils trouvent tout à fait normal que notre gouvernement soit formé par les S-S et autres (curieuse appellation qui me rappelle certains petit bonbons mentholés qu'on prenait pour améliorer l'haleine...).
Malheureusement, si certains hommes politiques le disent, c'est qu'ils sont au courant de quelque chose, et le drame est qu'ils sont résignés à accepter ce dictat. En fait, cela démontre sans aucun doute qu'une partie de la classe politique n'est pas mature pour participer à la formation d'un gouvernement puisqu'elle a recours à l'étranger pour le faire. Mais il y a un bémol que j'ai le profond regret d'ajouter : cette certaine classe politique issue des élections ne peut certainement pas faire autrement, car elle doit renvoyer l'ascenseur à ceux qui ont permis à ses membres d'être élus ; les uns grâce à leurs milliards et les autres à leurs promesses ou à leurs menaces, et ils en veulent maintenant pour leur argent et pour leurs efforts. C'est ainsi quand on vend son âme au diable. C'est là une situation réellement faustienne.
Le drame vient du fait que les intérêts du diable ne coïncident pas forcément avec les nôtres, et nous nous trouvons coincés, sans pouvoir former notre gouvernement, ayant passé un contrat dont les termes, qui n'étaient pas très clairs au départ, le sont aujourd'hui. Qui dit « Liban d'abord » ne dit pas nécessairement le Liban qu'on connaît avec ses composantes actuelles, mais un « Liban d'abord » dont la démographie aura totalement changé au profit de l'une des composantes du pays. C'est un jeu très subtil, dangereux et hypocrite, qu'il s'agit de déjouer pour ne pas permettre un changement radical de la démographie actuelle.
Que ceux qui sont encore aveuglés ouvrent les yeux, et que ceux qui sont assourdis essaient d'entendre. Ayez ce sursaut pour éloigner le mal de ceux qui vous en veulent et qui sont en train de le préparer sournoisement dans les alcôves de leurs agences de renseignements et dans leurs palais.
Que les Libanais qui veulent un Liban pour, plutôt, « les Libanais d'abord » s'unissent pour contrer cette malveillance incroyable, comparable à la promesse de Balfour - mais qui, cette fois, se trame contre nous.
Nous avons attendu patiemment qu'une certaine classe politique s'habitue à sa nouvelle liberté acquise et qu'elle se mette à réfléchir par ses propres moyens. Jour après jour, nous commencions à perdre nos illusions, jusqu'à ce jour où nous n'en avons plus aucune. La plupart des médias, de concert avec des hommes politiques,...