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Moyen Orient et Monde

Sarkozy rejette le « chantage » d’Ahmadinejad sur le cas Reiss

Paris a rejeté hier le « chantage » de l'Iran, qui souhaite échanger la liberté de la jeune Française Clotilde Reiss contre celle de prisonniers iraniens en France, marquant un nouveau palier dans la guerre des mots que se livrent les deux pays.
« Il n'y aura pas d'échange et le président iranien le sait bien », a dit Nicolas Sarkozy à France 2 et TF1. « C'est du chantage. (...) Est-ce que vous croyez que je suis un homme à aller échanger l'assassin de (l'ex-Premier ministre iranien) Chapour Bakhtiar contre une jeune étudiante dont le seul crime est de parler la langue de l'Iran et d'aimer la civilisation perse ? » a-t-il ajouté. La jeune universitaire française de 24 ans a été arrêtée et incarcérée pour avoir participé à des manifestations postélectorales.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a lié mardi son sort à celui d'Iraniens détenus en France. « Il y a quelques Iraniens qui sont en prison en France depuis des années. Ce sont des prisonniers qui, eux aussi, ont une famille, eux aussi ont un père, une mère », a-t-il dit. Selon plusieurs sources, il pourrait s'agir de Ali Vakili Rad, condamné en 1994 à Paris pour l'assassinat de l'ex-Premier ministre iranien Chapour Bakhtiar, et de Majid Kakavand, arrêté à la demande des États-Unis parce qu'il achetait du matériel sensible sur Internet.
Cette tentative de marchandage de l'Iran surgit après plusieurs mois d'escalade verbale. « Le peuple français mérite mieux que ses dirigeants actuels », a lancé mardi Mahmoud Ahmadinejad en réponse à des propos identiques sur l'Iran tenus le 31 août par Nicolas Sarkozy.
Les Iraniens « commettraient une tragique erreur » s'ils se dotaient de la bombe atomique, a également affirmé le président français. Il a ajouté que le dialogue entre l'Iran et le groupe des six pays impliqués dans le dossier iranien, qui doit reprendre début octobre, ne pourrait se poursuivre au-delà de la fin de l'année, s'il ne produit pas de progrès.
Enfin, la Russie n'exclut pas de nouvelles sanctions contre l'Iran pour ses activités nucléaires sensibles si elles sont justifiées, a déclaré un haut responsable russe.

Paris a rejeté hier le « chantage » de l'Iran, qui souhaite échanger la liberté de la jeune Française Clotilde Reiss contre celle de prisonniers iraniens en France, marquant un nouveau palier dans la guerre des mots que se livrent les deux pays.« Il n'y aura pas d'échange et le président iranien le sait bien »,...

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