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Culture

« Moïse et Pharaon », l’opéra de Rossini, sauvé par Muti à Salzbourg

Le chef d'orchestre italien Ricardo Muti a sauvé par son brio la présentation au Festival de Salzbourg de l'opéra Moïse et Pharaon, une œuvre monumentale en quatre heures de Rossini, très rarement jouée, écrit Simon Morgan, de l'AFP.
Composé en 1827 par le compositeur italien Gioacchino Rossini (1792-1868), connu surtout pour des pièces plus légères comme le Barbier de Séville, cet opéra résume une série de grands faits bibliques : l'exode des Hébreux d'Égypte, les sept plaies dans ce pays infligées par Jéhovah, les Dix commandements présentés à Moïse sur le mont Sinaï avec, en parallèle, une histoire d'amour entre le fils du pharaon Aménophis et la nièce de Moïse, Anaïs.
Le chef d'orchestre italien, Ricardo Muti, qui a dirigé une version très appréciée de cet opéra monumental en 2003 à la Scala de Milan, avait accepté de reprendre la baguette pour cette nouvelle version présentée en ce moment à Salzbourg.
En ces temps de crise économique, qui touche aussi le Festival de Salzbourg, le choix du metteur en scène s'est avéré plus difficile que celui du chef d'orchestre, a reconnu le directeur du festival, l'Allemand Juergen Flimm.
« Notre premier choix était de trouver un metteur en scène italien, mais ça n'a pas marché et les coûts devenaient exorbitants alors on a cherché une autre solution et le projet a fini sur mon bureau », a expliqué le directeur également metteur en scène.
Flimm, qui aurait, selon les médias, accepté de le faire pour un euro symbolique, a souligné dans des interviews qu'il n'y avait pas d'urgence artistique pour présenter une telle épopée biblique.
Et ce manque d'enthousiasme s'est reflété dans son travail pour créer Moïse et Pharaon.
Certes les décors en bois naturel, signés de l'Autrichien Ferdinand Woegerbauer, suggèrent parfaitement les pentes arides du mont Sinaï, mais les directives données aux choristes et solistes plantés debout ou à genoux laissent fortement à désirer.
De même, le choix des projections du texte de l'Ancien Testament sur les sept plaies en lettres noires sur les décors peine à faire imaginer des invasions de sauterelles ou autres catastrophes vécues par les Égyptiens frappés du courroux de Dieu.
Quant à la mise en scène de l'histoire d'amour en parallèle aux événements bibliques, elle a été quasi inexistante, des rideaux noirs séparant le couple des chœurs qui eux chantaient sur l'avant de la scène directement en face du public.
Mais la prestation musicale a sauvé le spectacle, grâce à maestro Muti et à l'interprétation brillante livrée par l'Orchestre philharmonique de Vienne et les Chœurs de l'Opéra de Vienne.
Même s'il n'y avait pas de grands noms parmi les solistes, le jeune ténor américain Eric Cutler s'est très bien défendu dans son rôle d'Amenophis et l'on a aussi noté la soprano lituanienne Marina Rebeka particulièrement dans l'air majestueux Quelle horrible destinée dans l'acte final.
Le chef d'orchestre italien Ricardo Muti a sauvé par son brio la présentation au Festival de Salzbourg de l'opéra Moïse et Pharaon, une œuvre monumentale en quatre heures de Rossini, très rarement jouée, écrit Simon Morgan, de l'AFP.Composé en 1827 par le compositeur italien Gioacchino Rossini (1792-1868), connu surtout pour des...
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