Les réactions au récent « repositionnement » effectué par le leader druze, Walid Joumblatt, se poursuivent. Hier, c'était au tour du quotidien officiel syrien, Techrine, de louer le revirement politique du chef du PSP, soulignant que ce dernier s'est retrouvé « à découvert » après avoir abandonné les grandes causes de l'arabité, de la résistance et de la défense des Palestiniens, d'où son retour à ses « origines idéologiques ». Reprenant les derniers propos de M. Joumblatt qui avait affirmé que « Damas (lui) manquait », et qu'il allait appliquer Taëf « qui distingue clairement l'ami de l'ennemi et prévoit des relations privilégiées avec la Syrie », le quotidien syrien affirme qu'il s'agit de propos « qui effacent une page noire qui aura duré quatre ans au cours desquels certains avaient perdu la boussole du volet national en commettant beaucoup d'erreurs qui ont terni leur histoire et leur passé ».  « Si les élections parlementaires n'ont pas réussi à affecter le statu quo imposé par l'opposition malgré le versement d'une somme de près d'un milliard deux cents millions de dollars, et en dépit de certains changements démographiques qui ont eu lieu dans plus d'une localité (...), le chef du Rassemblement démocratique a réalisé, même avec du retard, qu'il lui était demandé de payer de son propre crédit pour protéger un projet par lequel il n'est pas concerné, d'où son autocritique », a ajouté le quotidien.  Au Liban, le ministre du Tourisme, Élie Marouni, a estimé que la récente position de M. Joumblatt a constitué « un choc » pour les forces du 14 Mars, soulignant qu'« il y avait depuis le début des tentatives visant à annuler les effets des élections ».
Selon lui, « celui qui change d'avis une fois peut le faire une seconde fois », d'où la nécessité pour le leader druze de faire part de ses engagements et de prendre des positions très claires, a-t-il dit.  L'autre son de cloche est venu du député Nasser Kandil qui a affirmé qu'il « approuvait le changement radical opéré par Walid Joumblatt. Nous sommes conscients du mal qui a été fait à la Résistance lorsque (le leader druze) avait opté pour son choix précédent. Mais nous réalisons aujourd'hui les gains occasionnés par son repositionnement », a-t-il dit.