Selon des calculs dérivés de la balance des paiements et du déficit commercial, les flux nets de capitaux ont atteint 8,24 milliards de dollars fin juin, un nombre en hausse de 46,9 % sur un an. Ces chiffres, cités par le Lebanon Weekly Monitor de la Bank Audi, sont notamment le résultat d'une hausse des dépenses touristiques (voir par ailleurs) et des dépôts des non-résidents, qui ont augmenté de 2,2 milliards de dollars au cours du premier semestre de l'année, selon les chiffres de la Banque du Liban (BDL). Le maintien du niveau des transferts d'émigrés ainsi que de celui des investissements directs étrangers (IDE) a également contribué à ces résultats positifs. En effet, selon le dernier rapport du FMI, aucun mouvement massif de licenciements de Libanais n'a eu lieu dans les pays du Golfe, d'où proviennent 55 % des transferts d'émigrés. En outre, les IDE n'ont pas connu de contraction au premier semestre, ajoute la Bank Audi, comme en témoigne la hausse de 22,7 % des importations des produits d'investissement.
Faut-il encore rappeler que cette importante croissance des flux de capitaux au premier semestre de 2009 intervient dans un contexte de crise mondiale marqué par des craintes d'un ralentissement des flux en direction des pays en développement ?