Arash Naimian, le fils de l'employée locale de l'ambassade de France Nazak Afshar qui a comparu samedi à Téhéran avec Clotilde Reiss, a dénoncé des "aveux" forcés, dans des déclarations à Paris à l'AFP.
"On lui a fait faire des aveux", a déclaré à l'AFP Arash Naimian, qui se trouve à Paris.
Nazak Afshar "n'est pas une activiste, ce n'est pas du tout une personne politique", a-t-il ajouté.
"Elle a participé comme des millions d'Iraniens aux manifestations" qui ont suivi la réélection le 12 juin du président ultraconservateur Ahmad Ahmadinejad, a-t-il souligné.
Il a confirmé que sa mère, qui travaillait au service culturel de l'ambassade de France, avait été arrêtée "il y a deux jours".
Nazak Afshar est présentée par le Comité indépendant contre la répression des citoyens iraniens, une association créée à Paris en juin, comme une "Franco-iranienne".
Lors de l'audience samedi, elle a déclaré que l'ambassade avait demandé à ses employés d'accueillir les manifestants dans ses locaux si cela s'avérait nécessaire, selon l'agence officielle iranienne Irna.
"Selon les décisions prises qui nous ont été signifiées, si des affrontements se déroulaient devant le service culturel et si une personne voulait se réfugier à l'intérieur de l'ambassade, nous devions lui donner refuge", a déclaré Mme Afshar.
Clotilde Reiss, une Française de 24 ans qui était lectrice de français en Iran, et a été arrêtée le 1er juillet, a pour sa part - selon l'agence Irna - reconnu lors de l'audience avoir participé aux manifestations et remis un rapport à la représentation française.
Qualifiant son attitude d'"erreur", elle a demandé "pardon au pays, au peuple et au tribunal d'Iran" et émis l'espoir d'être "graciée".
"On lui a fait faire des aveux", a déclaré à l'AFP Arash Naimian, qui se trouve à Paris.
Nazak...
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