M. Marwan Hamadé, député du Chouf, a souligné, à l'occasion du 8e anniversaire de la réconciliation de la Montagne, en août 2001, que « la rencontre de la Montagne entre le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, et le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, a été le résultat de la rencontre de deux volontés, dans le cadre d'un projet national ayant pour thèmes la coexistence, l'État et l'égalité, tels que définis par l'accord de Taëf ».
« La réconciliation de la Montagne, a déclaré Marwan Hamadé, a constitué un modèle unique de purification de la mémoire de manière à tourner une page sombre dans les relations libanaises. Cette réconciliation a posé la première pierre de la consolidation de l'unité du Liban, de son indépendance et sa souveraineté. Elle a ouvert la voie à des retrouvailles à plus d'un niveau. Cette réconciliation a permis de briser le mur de la peur entre les communautés, elle a étouffé la guerre froide entretenue par ceux qui étaient lésés par cette rencontre, et elle a jeté les jalons d'un mouvement politique exceptionnel dans l'histoire contemporaine du Liban. »
Et M. Hamadé d'ajouter : « Sans cette réconciliation, et sans les prises de position et les rencontres nationales courageuses qui l'ont précédée et qui ont brisé les barrières, sans notamment le premier appel de Bkerké en septembre 2000, la seconde indépendance, qui s'est réalisée le 14 mars 2005 après l'assassinat de Rafic Hariri, n'aurait pas eu lieu. Le Liban ne se serait pas débarrassé du régime de tutelle et il ne serait pas passé à la phase du dialogue interne et des relations diplomatiques avec la Syrie. Tous les crimes commis à l'encontre des citoyens et des leaders auraient, en outre, été soustraits à la justice inéluctable. »
M. Hamadé a, d'autre part, souligné que cette réconciliation de la Montagne a été « le modèle qui a constitué un tournant dans l'histoire contemporaine du Liban ». « Un modèle sur lequel il est possible de capitaliser à un moment où le Liban a besoin d'une initiative politique nationale qui soit à la hauteur de cette réconciliation et qui lui permette de franchir une étape plus lumineuse dans le processus d'indépendance et de souveraineté », a conclu M. Hamadé.