L'ancien ministre Wi'am Wahhab s'est rendu hier à Damas où il s'est entretenu, durant trois heures, avec le vice-président syrien Farouk el-Chareh.
Interrogé par la presse s'il a joué le rôle d'intermédiaire entre le chef du PSP Walid Joumblatt et la Syrie, M. Wahhab a indiqué que l'on n'a pas « besoin de jouer les intermédiaires car les portes de Damas sont ouvertes au député Walid Joumblatt. Damas est sa maison, son foyer, sa tribu ». « Ce qui est arrivé fait partie du passé. C'est une page déchirée du livre syrien », a-t-il ajouté. « Il n'existe pas une date précise pour la visite de M. Joumblatt à Damas. Ca sera une affaire de timing et au moment adéquat, vous verrez Joumblatt à Damas », a-t-il affirmé.
Concernant les dossiers discutés avec M. Chareh, M. Wahhab a indiqué : « Nous avons discuté de la prochaine étape au Liban. La Syrie sera à égale distance de tous les Libanais. Il existe trois principes dans la relation avec Damas : l'arabité du Liban, l'unité du Liban, ainsi que le soutien et l'attachement à la Résistance comme point fort du Liban. Les portes de Damas seront grandes ouvertes pour chaque partie s'engageant à respecter ces principes. »
M. Wahhab a ajouté que « Damas soutient la formation rapide d'un gouvernement et que la Syrie veut faciliter la tâche au Premier ministre désigné Saad Hariri et ce dans le cadre d'une entente libanaise », notant que « M. Hariri se rendra en Syrie et trouvera de l'aide et de l'amitié. Damas estime que tout danger qui menace le Liban constitue une menace contre la Syrie et c'est pour cela que Damas tient à l'unité nationale libanaise ».
Commentant les dernières positions adoptées par le chef du PSP, l'ancien ministre a indiqué que « ces positions ne devraient pas influer sur la formation du gouvernement. Sans aucun doute, certaines parties ont été dérangées, mais il faut comprendre que la position adoptée par M. Joumblatt va au-delà de la formation du gouvernement ; elle est stratégique ». M. Wahhab a mis l'accent sur « la particularité druze », notant que « les druzes ne se sentent en sécurité que quand ils sont proches de Damas et ceci est une réalité historique ». Il a ajouté qu'il « existe actuellement une grande satisfaction dans les milieux druzes, notamment après les dernières positions adoptées par M. Joumblatt ».