L'ancien président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani a qualifié samedi de "mensonge" les déclarations d'un responsable réformateur produites devant un tribunal de Téhéran faisant état d'un pacte passé entre lui et d'autres responsables de l'opposition.
Les propos que conteste M. Rafsandjani proviennent d'un responsable réformateur, Mohammad Ali Abtahi, accusé avec une centaine d'autres personnes d'avoir participé à des manifestations contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad.
M. Abtahi a affirmé samedi devant le tribunal révolutionnaire qu'un pacte de solidarité avait été passé entre l'ancien président réformateur Mohammad Khatami, le candidat malheureux à la présidentielle du 12 juin Mir Hossein Moussavi et M. Rafsandjani, selon l'agence Fars.
"Je pense que les réformateurs ont mené des actions pour limiter (la marge de manoeuvre) du Guide", a-t-il dit.
"Moussavi ne connaissait probablement pas le pays, mais Khatami (...) connaissait parfaitement la situation. Il connaissait la puissance du Guide (suprême Ali Khamenei), mais il a rejoint Moussavi et ça c'était une trahison", a indiqué M. Abtahi, ajoutant que M. Rafsandjani voulait se venger de sa défaite à l'élection présidentielle de 2005 remportée par M. Ahmadinejad.
M. Rafsandjani, à la tête de deux institutions clé du régime, l'Assemblée des experts et le Conseil de discernement, chargé notamment de surveiller le travail du Guide suprême, a démenti de telles accusations dans un communiqué rapporté par l'agence Irna.
"Le Conseil de discernement qualifie de mensonge une déclaration faite par Abtahi devant le tribunal selon laquelle (Moussavi, Khatami et Rafsandjani) ont juré de se soutenir les uns les autres", selon Irna.
"L'ayatollah Rafsandjani n'a soutenu aucun des candidats lors de cette élection et n'a pas eu le moindre rôle dans les incidents post-électoraux", poursuit le communiqué.
Une trentaine de personnes ont été tuées et des centaines blessées lors de ce mouvement de contestation, le plus important de l'histoire de la République islamique.
Jusqu'à 2.000 personnes ont été arrêtées, parmi lesquelles 250 seraient encore détenues.
Les propos que conteste M. Rafsandjani proviennent d'un responsable...
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