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Liban - Relations internationales

Obama prolonge les sanctions contre les personnalités syriennes ou prosyriennes accusées « d’ingérences au Liban »

Indice de l'intérêt porté par Washington à la souveraineté et la stabilité du Liban, Obama a prolongé les sanctions US imposées aux personnalités syriennes ou prosyriennes accusées d'ingérences et d'actes de violence au Liban. Parallèlement, Lieberman accuse Chavez de coopérer avec le Hezbollah.
Détente... oui. Mais une détente conditionnée, intervenant progressivement, avec prudence et circonspection. Tel est le signal que le président américain Barack Obama a sans doute voulu transmettre aux dirigeants syriens en prolongeant d'un an certaines des sanctions imposées à la Syrie. Fait significatif : ces sanctions touchent des personnalités syriennes ou « prosyriennes » « coupables d'ingérence ou de violence » au Liban, « en dépit de signes positifs venus de Damas », a annoncé la Maison-Blanche.
« Au cours des six derniers mois, les États-Unis ont eu recours au dialogue avec le gouvernement syrien pour répondre à leurs préoccupations et identifier les intérêts communs, y compris le soutien à la souveraineté libanaise », a souligné le président Obama dans un document officiel publié par la Maison-Blanche.
« Malgré des développements positifs au cours de l'année écoulée, comme l'instauration de relations diplomatiques et un échange d'ambassadeurs entre le Liban et la Syrie, les agissements de certains individus continuent à contribuer à l'instabilité politique et économique au Liban et dans la région, et constituent une menace continue et extraordinaire pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis », écrit le président Obama dans ce document adressé au Congrès.
Aussi a-t-il décidé de prolonger pour un an les sanctions décrétées le 1er août 2007 par son prédécesseur George W. Bush.
M. Bush avait alors ordonné le gel des avoirs d'individus sapant la souveraineté libanaise et œuvrant aux ingérences de la Syrie chez son voisin. Parmi les personnalités syriennes qui avaient été touchées par cette sanction figuraient, notamment, Ghazi Kanaan et Rustom Ghazalé. La mesure en question interdit à tout ressortissant ou toute entité américains de même qu'à des personnes ou sociétés étrangères actives sur le sol américain de nouer des relations d'affaires avec les personnes concernées.
Les États-Unis ont infligé tout un train de sanctions à la Syrie. Avec l'accession à la présidence de M. Obama, ils ont entrepris un rapprochement prudent, étant donné le rôle que joue ou pourrait jouer la Syrie dans la région, au Liban, en Irak ou dans le conflit israélo-palestinien.
L'administration Obama vient ainsi de faire un geste en direction de la Syrie en soulageant la pression des sanctions commerciales.

Lieberman, Chavez
et le Hezbollah

Sur un tout autre plan, le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a accusé le président du Venezuela Hugo Chavez de coopérer avec des « branches radicales » de l'islam, dont le Hezbollah, et de faire preuve d'antisémitisme.
Dans un entretien au quotidien colombien El Tiempo, diffusé jeudi et accordé au terme d'une tournée de dix jours en Amérique latine, destinée à contrer l'influence grandissante de l'Iran dans la région, il a déclaré sur ce plan : « Nous avons suffisamment d'éléments qui nous indiquent une collaboration entre les branches radicales de l'islam et Hugo Chavez. » Le ministre israélien répondait à une question sur les preuves que son pays affirme détenir de l'existence de cellules du Hezbollah au Venezuela et dans la péninsule colombienne de La Guajira (Nord).
« Israël garde un mauvais souvenir des attaques de Buenos Aires (contre son ambassade dans la capitale argentine en 1992 et contre une mutuelle juive en 1994). Aujourd'hui, nous voyons la proximité qu'il y a entre Chavez et les Iraniens et nous souhaitons bien sûr éviter de nouvelles attaques contre les Israéliens », ajoute-t-il.
Israël tient l'Iran pour responsable des deux attentats commis dans la capitale argentine, qui ont fait 107 morts et 500 blessés.
M. Lieberman accuse également M. Chavez d'antisémitisme pour avoir déclaré samedi que les États-Unis étaient en train de convertir la Colombie en « Israël de l'Amérique latine », en « plate-forme » militaire pour attaquer ses pays voisins.
« C'est de la xénophobie, de l'antisémitisme », estime le ministre israélien, qui est aussi chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinou.
Il a également déclaré au quotidien El Espectador que le rétablissement des relations avec le Venezuela, rompues par Caracas en janvier après l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, passait par des excuses de M. Chavez.
M. Lieberman ne voit toutefois « aucune raison » de discuter avec le président vénézuélien tant qu'il maintient des « relations avec l'Iran, le Hezbollah et le Hamas (palestinien) ».
Détente... oui. Mais une détente conditionnée, intervenant progressivement, avec prudence et circonspection. Tel est le signal que le président américain Barack Obama a sans doute voulu transmettre aux dirigeants syriens en prolongeant d'un an certaines des sanctions imposées à la Syrie. Fait significatif : ces sanctions touchent des...
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