« L'expérience des municipalités a prouvé depuis 1998 à ce jour, et après une interruption qui a duré 30 ans, que les pouvoirs locaux sont une étape incontournable pour la formation des élites et la sensibilisation des citoyens aux pratiques démocratiques, à la planification, à l'exécution et à la reddition des comptes. »
C'est ce qu'a déclaré hier le ministre de l'Intérieur, Ziyad Baroud, lors de l'inauguration du nouveau siège municipal pour la région de Hadeth, Haret el-Botom et Sibney.
Représentant le chef de l'État, Michel Sleiman, le ministre, qui s'exprimait devant plusieurs députés et décideurs locaux, a affirmé que « ce ne n'est pas un hasard si le président a donné une place privilégiée à la décentralisation administrative dans son discours d'investiture. Dix ans après sa consécration dans la Constitution de Taëf, la décentralisation revient en force aujourd'hui, sous le signe de la réforme que le chef de l'État brandit avec une détermination et une prise de conscience qui équivalent à son importance », a poursuivi M. Baroud.
Rappelant que les municipalités sont le passage obligé de la décentralisation, il a indiqué que les pouvoirs locaux sont à ce jour la seule incarnation de la décentralisation administrative. « Nous y accédons par le biais, notamment, de ce palais municipal qui ouvre ses portes pour accueillir les idées, mais aussi les plaintes et les griefs des citoyens », a-t-il dit.
M. Baroud a tenu à rappeler que, malgré la rareté des moyens aux mains des municipalités, certaines d'entre elles ont donné l'exemple en matière de développement et de réhabilitation des villes et villages. Et le ministre de conclure en annonçant le lancement prochain d'un rapport exhaustif sur les pouvoirs locaux, qui « répond, pour la première fois, à des questions stratégiques liées à nos choix législatifs en la matière ainsi qu'à des interrogations portant sur le fond et sur la forme, notamment les sources de financement en passant par le lien qui existe entre le régime de décentralisation et l'État central ».