S'adressant à ses visiteurs, le président Sleiman a estimé que leur participation au camp des jeunes émigrés « reflète l'essence même du Liban ». Il s'est félicité du « rôle que les émigrés jouent pour porter haut le nom du Liban dans les pays d'accueil où ils sont respectés ».
Le chef de l'État a rappelé que la Constitution libanaise est « la seule au monde à faire bénéficier toutes les communautés d'une participation active au pouvoir et à l'action politique ». « C'est cette spécificité qu'Israël essaie aujourd'hui de détruire, surtout que les Libanais ont prouvé qu'ils sont capables de montrer leur singularité qui est la coexistence », a ajouté le président Sleiman, mettant l'accent sur le fait que « le Liban a pu surmonter de nombreuses crises grâce aux émigrés, dont la toute dernière crise financière (internationale), en raison des transferts opérés (par les émigrés vers le Liban) avant que les autorités ne prennent d'autres mesures ».
Après avoir rappelé que le Liban est revenu depuis l'année dernière sur l'échiquier international et que ses institutions se sont remises à fonctionner normalement, le président Sleiman a évoqué le dossier de la formation du gouvernement. Le chef de l'État a relevé sur ce plan que ce n'est pas grave si la formation du gouvernement accuse un certain retard, « parce que c'est la première fois que nous mettons sur pied une équipe ministérielle sans pressions ou interventions étrangères ». « Ce sera, a ajouté le chef de l'État à cet égard, un gouvernement d'union nationale qui représentera tout le Liban pour faire face aux dangers qui guettent le pays, notamment en provenance de l'ennemi connu de tous, qui est Israël. »
Le général Sleiman a ensuite insisté sur les relations « excellentes » entretenues avec tous les pays, notamment arabes, affirmant que le Liban a « prouvé l'an dernier qu'il n'est pas une scène ouverte aux conflits des autres, mais un lieu de rencontres et de dialogue ».
Par ailleurs, le chef de l'État a reçu le représentant du secrétaire général de l'ONU au Liban, Michael Williams, accompagné de son conseiller politique, avec qui il a passé en revue la situation au Liban-Sud et les violations israéliennes de la résolution 1701. Celles-ci ont été soulevées par le chef de l'État qui s'est arrêté sur leur caractère « répété, à travers les réseaux d'espionnage et les survols quotidiens » du territoire national. Le général Sleiman a jugé nécessaire dans ce cadre d'œuvrer pour préserver la stabilité dans le sud du pays et pour consolider les rapports entre l'armée, la Finul et les habitants.
Parmi les visiteurs du chef de l'État, citons l'ambassadeur d'Arabie saoudite, Ali ben Saïd al-Awad, le président du Conseil d'administration du Casino du Liban, Khater Abou Habib, les députés Walid Succariyé et Nidal Tohmé, ainsi que le célèbre guitariste d'origine libanaise, Otis Grand, qui a donné un spectacle dans le cadre du Festival de Zouk Mikayel. Le chef de l'État a accordé à l'artiste, qui était accompagné de Mme Zalfa Boueiz, présidente du comité du Festival de Zouk, l'emblème de la présidence de la République, en signe d'appréciation pour sa carrière artistique.