Dans un discours prononcé à huis clos devant le Conseil de sécurité, et dont le texte a été obtenu par Reuters, Alain Le Roy a également précisé que certaines des personnes qui ont tenté d'empêcher la Finul (Force intérimaire des Nations unies pour le Liban) d'enquêter sur les lieux étaient des militants du Hezbollah en civil.
"Un certain nombre d'indices laissent penser que le dépôt appartenait au Hezbollah, et, à la différence de découvertes antérieures d'armes et de munitions faites par la Finul et l'armée libanaise, il n'était pas abandonné, au contraire il était activement entretenu", a-t-il dit devant le Conseil.
La simple présence d'un tel dépôt d'armes et de munitions au sud du fleuve de Litani constitue une "grave violation de la résolution 1701", a-t-il ajouté.
Les armes retrouvées sur les lieux de l'explosion provenaient de divers pays et comprenaient des mortiers, des fusils automatiques AK-47, des obus d'artillerie et des roquettes de 122 mm, a-t-il indiqué.
"Les armes et les munitions dataient des années 1970, 1980 ou 1990, et semblaient dans l'ensemble en bon état", a-t-il poursuivi.
Après le discours d'Alain Le Roy, l'ambassadeur adjoint des États-Unis à l'ONU, Alejandro Wolff, a joint sa voix à celle d'Israël pour accuser le Hezbollah de violer l'embargo de l'ONU sur les armes dans le sud du Liban, sapant ainsi les efforts de paix sur place.
Wolff a estimé lui aussi que les stocks d'armes clandestins au sud du Litani constituaient "une violation claire de la résolution 1701 et que tout indiquait que ces armes étaient conservées par le Hezbollah."
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