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Liban

Encore et toujours des commentaires et des critiques sur la formation du cabinet

La discrétion qui entoure les tractations politiques autour de la formation du nouveau gouvernement détonne avec l'abondance des commentaires quotidiens, pour la plupart répétitifs, à ce sujet : l'opposition ne se lasse pas d'exiger une bonne représentation au sein du cabinet, et la majorité appelle au respect des résultats des élections tout en plaidant pour la formation d'un cabinet d'union nationale.
Le seul point commun aux deux camps est leur insistance sur le fait que le retard dans la mise en place de la nouvelle équipe ministérielle ne signifie pas qu'une crise politique est en vue. Au cours d'une conférence de presse, hier à Tripoli, le député Ahmad Karamé s'est dit confiant dans la capacité du Premier ministre désigné, Saad Hariri, à former son équipe, en estimant que le retard constaté est préjudiciable pour les intérêts des Libanais, sans être annonciateur de crise. M. Karamé a invité tous les hommes politiques à faciliter la mission du nouveau chef du gouvernement, « qui est parfaitement capable de former un véritable cabinet d'union nationale, très représentatif de toutes les parties, sans accorder la minorité de blocage » à l'opposition. Mais si cela s'avère difficile, il s'est prononcé pour la mise en place d'une équipe constituée seulement de la majorité.
Ce dernier point a été aussi repris par le député Antoine Zahra, qui estime que « la partie qui doit gouverner, sans se soumettre à une volonté intérieure ou extérieure, est celle qui a remporté les élections ». Au cours d'un dîner à Daria, dans le caza de Batroun, il a insisté sur le fait qu'il n'y aura pas de retour à l'ère de la tutelle ou des interventions étrangères dans les affaires libanaises, désignant comme « une marque de faiblesse les tentatives de la partie adverse d'obtenir la minorité de blocage au gouvernement, pour s'assurer qu'elle est protégée, à l'avenir ».
De son côté, M. Massoud Achkar a déploré que le gouvernement n'ait toujours pas été formé en attendant un règlement saoudo-égypto-syrien, « au détriment de l'entente interne forgée en dehors du Liban ». Il a rappelé aux « souverainistes d'aujourd'hui que le transfert de la décision libanaise en dehors des frontières nationales ne peut pas être considéré comme de la liberté ». « Il est honteux, a-t-il ajouté, que les Libanais lient le retard dans la formation du gouvernement au retour du Premier ministre désigné, Saad Hariri, au terme de ses concertations à l'étranger. »
Dans les rangs de l'opposition, le député Yassine Jaber a considéré comme étant normale la procédure de mise en place de la nouvelle équipe ministérielle. Dans une interview à la Voix du Liban, il a indiqué que le climat politique est loin d'être négatif, estimant que les tractations ne prendront pas plus de deux semaines supplémentaires. Selon lui, l'opposition ne pose pas de conditions précises. « Il y a juste des concertations au sujet d'une formule assurant une association réelle (au pouvoir) de sorte à ce que l'opposition se sente comme un partenaire à part entière au sein du gouvernement », a-t-il expliqué.
C'est la même explication qui a été donnée par un autre député de l'opposition, Abdel Majid Saleh, selon qui ce partenariat « est de nature à favoriser l'union nationale ».

La discrétion qui entoure les tractations politiques autour de la formation du nouveau gouvernement détonne avec l'abondance des commentaires quotidiens, pour la plupart répétitifs, à ce sujet : l'opposition ne se lasse pas d'exiger une bonne représentation au sein du cabinet, et la majorité appelle au respect des résultats des...
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