Le 11 juillet 2008, une combinaison explosive de facteurs - tensions géopolitiques, dollar à un niveau historiquement faible, envolée de la demande dans les pays émergents et boulimie des investisseurs pour les matières premières - portait le pétrole au prix record de 147,50 dollars. Autre ambiance un an plus tard : les cours du pétrole se situent plus de 60 % sous leur record et atteignent péniblement les 60 dollars, après s'être effondrés jusqu'à 32,40 dollars en décembre.
Avec des stocks massifs aux États-Unis et de gigantesques surcapacités de production (l'OPEP peut produire 6 millions de barils de plus par jour), la crainte d'une pénurie, qui hantait les opérateurs l'été dernier, n'a plus lieu d'être. Au contraire, c'est la demande, sapée par la récession mondiale, qui focalise toutes les craintes. En un an, une chose n'a toutefois pas changé : pays consommateurs et producteurs souhaitent réduire la volatilité des cours, qu'ils considèrent comme un fléau.