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Économie - Industrie

« Sea, scalpel and sun » : le Liban croit au tourisme esthétique

Avec le retour au calme, de plus en plus de touristes visitent le Liban, non seulement pour y passer des vacances... mais pour s'y faire également opérer. 
Capitalisant sur la popularité des chirurgies à bon prix dans ses cliniques, le Liban tente aujourd'hui de valoriser à la fois ses attraits touristiques et l'habileté de ses plasticiens pour développer un secteur nouveau, le « tourisme esthétique ».
En partenariat avec une société libanaise basée à Dubaï, le ministère du Tourisme a ainsi lancé en juin une initiative pour promouvoir ce créneau, en offrant même des séjours de convalescence postopératoire dans des complexes touristiques ou encore des camps de vacances pour accueillir les enfants pendant les opérations.
« Aux États-Unis, une rhinoplastie m'aurait coûté environ 9 000 dollars, mais au Liban, c'est seulement 2 000 dollars », explique Nicole, étudiante en droit new-yorkaise d'origine libanaise.
« Le tourisme esthétique est un concept largement reconnu et apprécié, et nous espérons qu'il contribuera à notre économie », souligne pour sa part Nada Sardouk, directrice générale du ministère du Tourisme, parlant d'une initiative « innovante et prometteuse ».
En parallèle, les banques locales ont apporté leur pierre à l'édifice, en proposant des prêts à taux faible pour les interventions de chirurgie plastique.
Difficile d'estimer le nombre de touristes qui viendront cet été au Liban subir ce genre d'opération. Mais plusieurs chirurgiens ont affirmé à l'AFP qu'ils avaient d'ores et déjà des centaines d'interventions prévues pour le seul mois d'août, pour la plupart sur des patients venant du Golfe.
Nour, une Koweïtienne de 26 ans, a profité de ses vacances au Liban pour coupler une rhinoplastie et le retrait d'une petite cicatrice au genou.
« De toute façon, je viens au Liban chaque été », a-t-elle déclaré à l'AFP au Centre médical international de Hazmieh, qui compte une équipe de 50 as du scalpel. « Ici, tous les médecins sont expérimentés et les prix sont modérés. »
Pour le directeur du centre, le chirurgien Élias Chammas, « le Liban a d'ailleurs toujours été célèbre pour le tourisme médical, et ce bien avant la guerre civile (1975-1990). La situation politique était la seule chose qui dissuadait les gens de venir ».
Chirurgien de stars et membre du jury de Miss Liban, Nader Saab confie pour sa part qu'en été, les trois quarts de ses clients viennent de l'étranger. S'il reçoit de plus en plus d'hommes, ses clients restent toutefois majoritairement des femmes.
Il n'en reste pas moins que l'essor de ce créneau est favorisé par l'accalmie politique maintenue depuis l'accord de Doha, en mai 2008. Après trois années d'instabilité, le tourisme au Liban est en effet reparti l'année dernière, le nombre de visiteurs ayant dépassé 1,3 million. Le gouvernement espère atteindre les deux millions cette année, notamment après les législatives du mois dernier qui se sont déroulées dans le calme.

Natacha YAZBECK/AFP
Capitalisant sur la popularité des chirurgies à bon prix dans ses cliniques, le Liban tente aujourd'hui de valoriser à la fois ses attraits touristiques et l'habileté de ses plasticiens pour développer un secteur nouveau, le « tourisme esthétique ».En partenariat avec une société libanaise basée à...
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