À l'ordre du jour de ce congrès, les avancées dans la chirurgie de la colonne vertébrale, ainsi que celles observées dans le domaine de l'arthroplastie, ou la reconstruction des articulations, notamment les chirurgies mini-invasives. Celles-ci constituent la tendance actuelle, d'autant qu'elles permettent d'éviter les complications de l'acte chirurgical et d'en améliorer les résultats. De même, la récupération de la fonction des articulations est plus rapide.
Les conférenciers se sont également penchés sur les chirurgies mini-invasives de l'épaule pour traiter l'instabilité (lorsque l'épaule se débloque), ou encore la rupture de la coiffe des rotateurs, qui est la musculature essentielle pour la fonction de l'épaule.
Un grand chapitre du congrès a été consacré au traitement de la douleur, qui constitue une nouvelle spécialité de la médecine. La gestion de la douleur nécessite une approche multidisciplinaire qui implique les anesthésistes, les neurologues, les chirurgiens et les physiologistes. Dans ce chapitre aussi, les panélistes ont insisté également sur l'importance de la chirurgie mini-invasive, comme sur la neuromdulation, qui permet de traiter la douleur sans pour autant détruire les nerfs.
Les cours cadavériques, c'est-à-dire la possibilité qu'ont les participants au congrès d'appliquer les techniques apprises sur des cadavres, demeurent l'une des caractéristiques de ce congrès. « Cela permet une avancée dans la chirurgie qui ne peut être égalée par aucune autre technique », précisent les présidents du congrès, les Drs Raja Chaftari et Tony Tannoury. « Malheureusement, il existe au Liban et dans toute la région du Moyen-Orient des restrictions sur la chirurgie sur les cadavres, poursuivent-ils. Mais grâce à plusieurs doyens de facultés de médecine au Liban et au ministre (sortant) de la Santé, Mohammad Khalifé, ces cours ont été possibles. »
Le congrès a été organisé en collaboration avec l'ordre des médecins, les Sociétés libanaises d'orthopédie, de neurologie et d'anesthésie, le chapitre libanais de la Spine Arthroplasty Society, la Société panarabe de neurochirurgie, la Société syrienne d'orthopédie, la Société indienne pour l'étude de la douleur, la Société égyptienne de rhumatologie et de réhabilitation et la Société égyptienne pour la gestion de la douleur.
Les points de crédits d'éducation médicale continue ont été accordés par l'Université de Boston.
Fondée en 2007 par les Drs Raja Chaftari, Tony Tannoury et Paul Serhal, Spine s'est fixé pour but celui de permettre à la région, et plus particulièrement au Liban, d'être à la pointe de la haute technologie dans les différents domaines de la médecine, particulièrement l'orthopédie et la gestion de la douleur.