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Moyen Orient et Monde - Amérique latine

Zelaya vole vers le Honduras et réclame l’ouverture de l’aéroport

Le président déchu Manuel Zelaya a bravé ses adversaires qui l'ont destitué voilà une semaine en s'envolant de Washington pour le Honduras et en « ordonnant » à l'armée de lui ouvrir l'aéroport international de Tegucigalpa.
« Je suis le commandant général des forces armées, élu par le peuple, et je demande à l'état-major des forces armées d'obéir à l'ordre d'ouvrir l'aéroport afin de n'avoir aucun problème pour atterrir et embrasser mon peuple », a lancé M. Zelaya depuis l'avion qui le ramène au Honduras, dans une déclaration retransmise par la chaîne internationale Telesur, basée à Caracas.
Ses adversaires ont menacé M. Zelaya d'une « arrestation immédiate » à son arrivée. Le nouveau gouvernement du Honduras, non reconnu par la communauté internationale, a interdit l'atterrissage de l'avion de M. Zelaya, mobilisant des militaires à l'aéroport. L'avion a reçu l'ordre de se diriger vers le Salvador, a précisé la direction de l'Aviation civile à Tegucigalpa.
Pendant le voyage de M. Zelaya, les nouvelles autorités du Honduras ont, quasi simultanément, dénoncé des mouvements de troupes au Nicaragua en direction de la frontière commune, et proposé un « dialogue de bonne foi » à l'Organisation des États américains (OEA), qui les avait exclues de ses rangs dans la nuit.
Sur le terrain, l'aéroport international de Tegucigalpa, vers lequel des milliers de partisans de M. Zelaya se dirigeaient à la mi-journée, était gardé par un important dispositif militaire.
« En tant que président, je vais rejoindre mon peuple et demander en toute logique le calme, la non-violence, et faire en sorte que tout se passe dans une ambiance de fraternité », a déclaré M. Zelaya à la presse avant de quitter Washington.
De leur côté, les présidents de l'Équateur, de l'Argentine et du Paraguay Rafael Correa, Cristina Kirchner et Fernando Lugo devaient se rendre au Salvador, a indiqué M. Correa. « Si M. Zelaya réussit à atterrir au Honduras et estime notre venue opportune, nous irons », a précisé M. Correa. « S'il n'y parvient pas, nous l'attendrons à San Salvador, d'où il fera des déclarations au monde entier », a-t-il ajouté.
« M. Zelaya n'atterrira peut-être pas à l'aéroport international, peut-être à la base américaine à 80 km de la capitale », a avancé un diplomate étranger encore en poste à Tegucigalpa, contrairement à nombre d'ambassadeurs latino-américains et européens.
Poursuivi pour « haute trahison », M. Zelaya reste sous la menace d'une arrestation « dès qu'il posera le pied au Honduras », avait répété samedi soir M. Micheletti.
Au pouvoir depuis 2006, M. Zelaya avait été renversé pour avoir tenté d'organiser une consultation populaire sur la possibilité de briguer un second mandat, démarche déclarée illégale par la Cour suprême.
Le président déchu Manuel Zelaya a bravé ses adversaires qui l'ont destitué voilà une semaine en s'envolant de Washington pour le Honduras et en « ordonnant » à l'armée de lui ouvrir l'aéroport international de Tegucigalpa.« Je suis le commandant général des forces armées, élu par...
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