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Liban

Vague d’arrestations parmi les responsables présumés des rixes à Aïcha Bakkar

Dans la soirée d'hier, le commandement de l'armée annonçait l'arrestation d'un certain nombre de personnes soupçonnées d'avoir participé aux rixes armées de Aïcha Bakkar. Dans son communiqué, l'armée a indiqué que « suite aux efforts entrepris par les services de renseignements militaires et les forces spéciales, toutes les personnes ayant participé aux incidents et aux tirs qui ont eu lieu dans la région de Aïcha Bakkar et qui ont fait des victimes ont été arrêtées ». Au total, ce sont 21 personnes qui ont été interpellées, et les enquêtes sont actuellement en cours pour déterminer leur part exacte de responsabilité.
D'autre part, l'impact politique des graves incidents qui ont secoué Aïcha Bakkar dimanche dernier continuait à se faire ressentir hier. Le député du Courant du futur Nouhad Machnouk a ainsi indiqué que « les actions des députés de Beyrouth se poursuivent afin de déclarer la capitale " ville sûre " ». Il a ajouté que les députés de Beyrouth rejettent toute forme de laxisme ou de compromis à l'égard des coupables de ces incidents, rappelant que des victimes sont tombées durant ces affrontements armés.
« Nous avons ressenti que notre initiative est en train de porter ses fruits. Le ministre de la Défense s'est montré coopératif et a promis de suivre l'affaire avec le commandement de l'armée », a expliqué M. Machnouk, rappelant que le mufti de la République, Mohammad Rachid Kabbani, a promis de prendre contact avec l'ensemble des députés et guides spirituels de la capitale pour les convier à une réunion parlementaire et spirituelle qui se tiendrait à Dar el-Fatwa dans les prochains jours.
Avec le ministre de la Défense, Élias Murr, les députés ont abordé « les mesures pratiques » qu'il convient de prendre à l'avenir, principalement le fait que « l'armée se doit de ne pas rester neutre lorsque survient un accrochage entre deux parties rivales mais doit au contraire user de la force pour y mettre un terme », a indiqué M. Machnouk. « Les services de renseignements ont également un rôle à jouer en ce qu'elles doivent prévoir toute possibilité d'incidents lorsque la tension est trop grande » dans une région donnée.
Le député du Courant du futur, Atef Majdalani, a de son côté relevé que « la situation est inquiétante » et que « la sécurité ne peut pas être réalisée par le biais de compromis ». « Nous avons demandé aux forces de sécurité et à l'institution militaire de protéger les citoyens et d'imposer sa loi et non pas de demander la bénédiction des différentes parties politiques avant d'intervenir dans telle ou telle rue », a-t-il souligné. M. Majdalani a également précisé que le ministre de l'Intérieur Ziyad Baroud appellera le Conseil central pour la sécurité à se réunir la semaine prochaine. « Des décisions fermes seront prises pour permettre aux institutions de remplir leur mission sans avoir à en référer à quiconque », a-t-il dit.
Le député Khaled Zahraman s'est pour sa part insurgé contre « la violente campagne médiatique lancée par la chaîne de télévision NBN dans laquelle tous les accords de trêve ont été battus en brèche. La télévision a accusé le chef du Courant du futur de créer une milice médiatique et partisane qui tue les gens (...) alors que la chaîne n'a pas commenté la chute d'un obus de type B7 sur l'orphelinat islamique », lors de la réélection de Nabih Berry, « ce qui a provoqué la peur et la terreur des enfants innocents ». Et M. Zahraman d'ajouter qu'il faut faire de Beyrouth une ville « sûre et dépourvue d'armes ».
La Jamaa islamiya a abondé dans le même sens en demandant la mise en place de mesures « capables de mettre un terme au phénomène des milices armées ».
Par ailleurs, le député Akram Chehayeb a indiqué hier que la dernière réunion entre les représentants du Parti socialiste progressiste (PSP) et ceux du Hezbollah avait eu pour but de prévenir les problèmes sur le terrain. C'est la première réunion du genre puisqu'elle a regroupé des responsables politiques et de terrain, et qu'elle a pour objectif de renforcer la stabilité dans les régions « communes aux deux partis ». M. Chehayeb a précisé que le chef du PSP Walid Joumblatt estime que l'heure est venue « d'ouvrir une nouvelle page, d'adopter une politique d'ouverture et de dialogue ». Cette attitude vise à éviter la recrudescence de problèmes sécuritaires tels que ceux qui ont eu lieu à Aïcha Bakkar récemment, a expliqué M. Chehayeb.

Dans la soirée d'hier, le commandement de l'armée annonçait l'arrestation d'un certain nombre de personnes soupçonnées d'avoir participé aux rixes armées de Aïcha Bakkar. Dans son communiqué, l'armée a indiqué que « suite aux efforts entrepris par les services de renseignements militaires et les forces...
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