S'il est une circonscription où le clivage politique actuel dans le pays traverse la communauté chrétienne exactement en son milieu, c'est bien celle de Baabda, dont on sait que les six sièges (trois maronites, deux chiites, un druze) ont été emportés par l'opposition.
Autant que l'on puisse en juger par les résultats des urnes identifiées comme chrétiennes, le score final est on ne peut plus serré : 17 375 voix en moyenne pour la liste de l'opposition, contre 17 256 en faveur de la coalition du 14 Mars et des indépendants.
Cependant, il convient d'ajouter à ces chiffres les résultats des urnes mixtes, où la majorité fait mieux que ses adversaires : 5 690 suffrages contre 4 751.
Ainsi, si l'on fait abstraction des urnes identifiées comme musulmanes (sunnites, chiites et druzes), c'est bien le 14 Mars qui l'emportera.
Une fois n'est pas coutume, les sunnites de cette circonscription ont donné la majorité à l'opposition. Cela s'explique par le fait que la plus grande partie des sunnites inscrits à Baabda le sont dans les localités de la banlieue sud de Beyrouth, et en particulier à Ghobeiré. C'est donc une sorte de vote de « proximité » qui a joué dans ce cas.
Comme on pouvait s'y attendre, les localités druzes de la montagne ont plébiscité le 14 Mars à près de 80 % des voix. Dans certains villages, le pourcentage dépasse les 90 % et, dans un cas (Btekhnay), il frise les 100 %.
Mais c'est naturellement l'électorat chiite concentré à Ghobeiré, Bourj el-Barajneh et, dans une moindre mesure, à Haret Hreik qui a fait toute la différence. D'autant qu'au poids de la démographie, s'est ajouté celui de la mobilisation : plus de 61 % des chiites ont participé au scrutin, contre 57 % des druzes et 56 % des chrétiens. Voilà de quoi rendre risibles certaines analyses postélectorales tendant à démontrer que le Hezbollah a peut-être cherché à se faire battre aux élections.
Chez les chrétiens, la parité à 50/50 cache bien entendu d'importantes disparités. Dans ce qu'il était convenu d'appeler comme l'un des principaux fiefs du général Michel Aoun, le CPL et ses alliés ne dépassent la majorité de suffrages que dans deux importantes localités chrétiennes sur la dizaine que compte la région. C'est Hadath et Wadi Chahrour contre Chiyah, Aïn el-Remmaneh, Tahouitet el-Nahr (Furn el-Chebbak), Kfarchima, Hammana, Falougha et - symbole parmi les symboles - Baabda. À quoi il faut ajouter aussi Hazmieh et Araya. En revanche, dans une série de petits villages chrétiens, notamment ceux qui, en montagne, avaient beaucoup souffert de la guerre, on a franchement voté CPL.
Autant que l'on puisse en juger par les résultats des urnes identifiées comme chrétiennes, le score final est on ne peut plus serré : 17 375 voix en moyenne pour la liste de l'opposition, contre 17 256 en faveur de la coalition du 14 Mars et des indépendants.
Cependant, il convient d'ajouter à ces chiffres les résultats des urnes mixtes, où la majorité fait mieux que ses adversaires : 5 690 suffrages contre 4 751.
Ainsi, si l'on fait abstraction des urnes identifiées comme musulmanes (sunnites, chiites et druzes), c'est bien le 14 Mars qui l'emportera.
Une fois n'est pas coutume, les sunnites de cette circonscription ont donné la majorité à l'opposition. Cela s'explique par le fait que la plus grande partie des sunnites inscrits à Baabda le sont dans les localités de la banlieue sud de Beyrouth, et en particulier à Ghobeiré. C'est donc une sorte de vote de « proximité » qui a joué dans ce cas.
Comme on pouvait s'y attendre, les localités druzes de la montagne ont plébiscité le 14 Mars à près de 80 % des voix. Dans certains villages, le pourcentage dépasse les 90 % et, dans un cas (Btekhnay), il frise les 100 %.
Mais c'est naturellement l'électorat chiite concentré à Ghobeiré, Bourj el-Barajneh et, dans une moindre mesure, à Haret Hreik qui a fait toute la différence. D'autant qu'au poids de la démographie, s'est ajouté celui de la mobilisation : plus de 61 % des chiites ont participé au scrutin, contre 57 % des druzes et 56 % des chrétiens. Voilà de quoi rendre risibles certaines analyses postélectorales tendant à démontrer que le Hezbollah a peut-être cherché à se faire battre aux élections.
Chez les chrétiens, la parité à 50/50 cache bien entendu d'importantes disparités. Dans ce qu'il était convenu d'appeler comme l'un des principaux fiefs du général Michel Aoun, le CPL et ses alliés ne dépassent la majorité de suffrages que dans deux importantes localités chrétiennes sur la dizaine que compte la région. C'est Hadath et Wadi Chahrour contre Chiyah, Aïn el-Remmaneh, Tahouitet el-Nahr (Furn el-Chebbak), Kfarchima, Hammana, Falougha et - symbole parmi les symboles - Baabda. À quoi il faut ajouter aussi Hazmieh et Araya. En revanche, dans une série de petits villages chrétiens, notamment ceux qui, en montagne, avaient beaucoup souffert de la guerre, on a franchement voté CPL.
S'il est une circonscription où le clivage politique actuel dans le pays traverse la communauté chrétienne exactement en son milieu, c'est bien celle de Baabda, dont on sait que les six sièges (trois maronites, deux chiites, un druze) ont été emportés par l'opposition.Autant que l'on puisse en juger par les résultats des urnes...