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Liban

Lancement d’Europa Jaratouna, pour comprendre la Politique européenne de voisinage

Le projet Europa Jaratouna s'adresse principalement aux jeunes et aux décideurs. Il vise à maximiser la visibilité de la Politique européenne de voisinage (PEV) dans plusieurs pays arabes, le Liban, la Jordanie, les territoires palestiniens, l'Égypte, la Tunisie, le Maroc et l'Algérie.
C'est hier qu'a eu lieu, à la villa Audi, le lancement officiel du projet de communication multimédia Europa Jaratouna (L'Europe, notre voisine) ou Eurojar financé par la Commission européenne, dont la réalisation se fera à travers plusieurs vecteurs médiatiques, la presse écrite, la télévision et Internet. Le groupe L'Orient-Le Jour étant le chef de file de ce projet, en partenariat avec la chaîne panarabe LBC et le quotidien panarabe al-Hayat.
« Eurojar a pour objectif de faire connaître l'Union européenne et la relation avec nos partenaires de la Méditerranée », a souligné le chef de la direction en charge du voisinage pour la DG Europeaid, Marcus Cornaro, en visioconférence de Bruxelles. « Une meilleure information à ce niveau vise à renforcer le dialogue interculturel avec nos partenaires du Sud », a-t-il ajouté. M. Cornaro a aussi expliqué que le projet Eurojar est l'un des treize projets du programme régional Information et communication, d'un montant global de 21 millions d'euros, implanté par la Commission européenne dans le cadre de la PEV. M. Cornaro a évoqué le lancement de plusieurs projets parallèlement à Eurojar, impliquant une collaboration entre l'UE et les médias des pays de la PEV.
Le chef de la Délégation de la Commission européenne au Liban, l'ambassadeur Patrick Laurent, a expliqué qu'à travers le projet Eurojar, « la Commission européenne donne à une nouvelle équipe de médias prestigieux, formée de L'Orient-Le Jour, de la LBC et d'al-Hayat, l'opportunité de mettre en relief la diversité de son action dans le bassin méditerranéen ». Et d'observer que certaines actions de l'UE, comme celles au niveau de l'agriculture, de l'aide aux petites et moyennes entreprises, ou de l'éducation ou de la santé, sont moins médiatisées « parce qu'elles sont l'objet d'un travail plus discret avec les acteurs locaux ». M. Laurent a indiqué à ce propos que, par le biais du projet Eurojar, ces sujets seront davantage mis en valeur.

Nayla de Freige
L'administrateur délégué de L'Orient-Le Jour, Nayla de Freige, en tant que chef de file médiatique du projet Europa Jaratouna, a évoqué le partenariat entre le groupe L'Orient-Le Jour, la chaîne panarabe LBC et le quotidien panarabe al-Hayat. Elle a insisté sur le fait que la diffusion ne se limite pas à des reportages écrits et audiovisuels, mais que le projet est axé autour du site www.eurojar.org en arabe, français et anglais, « pour que l'information dépasse les frontières » et « soit interactive », et pour que chaque citoyen, particulièrement les jeunes et les décideurs, « puisse accéder à l'information et réagir à travers La Toile ». Concernant la presse audiovisuelle, Mme de Freige a expliqué qu'une série de programmes sera produite et diffusée par la LBC, de même qu'un spot promotionnel de 30 secondes. Ces programmes seront relayés en Égypte et en Afrique du Nord, par le biais de plusieurs partenaires. Quant à la presse écrite, l'administrateur délégué de L'Orient-Le Jour a observé que plus de 170 reportages et articles seront réalisés par les deux quotidiens du consortium, L'Orient-Le Jour et al-Hayat, et leurs réseaux.
Le Maroc étant considéré comme un pionnier au sein de la PEV, le conseiller auprès de la Délégation de la Commission européenne au Maroc, Jérôme Cassiers, a évoqué en visioconférence l'exemple marocain. Il a ainsi souligné l'importance de faire comprendre aux citoyens marocains « l'enjeu et les défis de la PEV ». Il a évoqué l'intensité des relations entre l'UE et le Maroc, affirmant le soutien européen aux réformes, à la mise en place d'un État de droit, à la modernisation de la société qui s'appuie sur des valeurs partagées par les deux partenaires, à l'initiation d'un accord de libre-échange.

Renaud et Mitri
De son côté, le chef de la Délégation de la Commission européenne en Jordanie, l'ambassadeur Patrick Renaud, de passage au Liban, a parlé du cas jordanien, précisant que « la politique de voisinage est jugée le plus souvent à travers le prisme du conflit israélo-palestinien ». « Nos partenaires ont tendance à penser que nous essayons d'imposer un modèle de développement dans l'intérêt de l'Europe », a-t-il dit, constatant que « l'image de l'Europe souffre d'incompréhension et de préjugés ». Selon M. Renaud, l'UE « n'a pas su communiquer » et « la visibilité de ses actions a été mal conduite et mal interprétée ». « Nous devons d'abord comprendre ceux à qui nous nous adressons », a-t-il conclu, tout en insistant sur le fait qu'« il est temps d'échanger avec confiance et respect ».
C'est le ministre de la Culture, Tarek Mitri, qui a prononcé le mot de la fin. Il a estimé que « les relations de voisinage ne sont pas uniquement basées sur des intérêts communs », mais sur « des partenariats aux niveaux sécuritaire, politique ou économique », qui mèneraient à « la mise en place de valeurs communes ». Il a insisté sur l'importance d'un « dialogue et d'une interactivité entre les partenaires », évoquant « la grande diversité au sein d'un partenariat ». M. Mitri a conclu en observant que « notre connaissance de l'Europe, notre voisine, est très limitée. De même, la connaissance qu'ont de nous nos voisins européens est limitée ».
C'est hier qu'a eu lieu, à la villa Audi, le lancement officiel du projet de communication multimédia Europa Jaratouna (L'Europe, notre voisine) ou Eurojar financé par la Commission européenne, dont la réalisation se fera à travers plusieurs vecteurs médiatiques, la presse écrite, la télévision et Internet. Le groupe...
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