Les responsables de l'enquête sur la participation britannique à la guerre en Irak, qui doit être ouverte dans les prochaines semaines, auront la possibilité de "louer ou blâmer" quiconque, a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères David Miliband.
Le Premier ministre Gordon Brown a annoncé la semaine dernière une enquête "indépendante" pour faire la lumière sur l'une des pages les plus controversées de l'histoire récente du Royaume-Uni.
L'enquête "peut louer ou blâmer qui elle entend. Elle est libre de rédiger son propre rapport à toutes les étapes", a indiqué M. Miliband au cours d'un débat devant les députés britanniques sur le sujet.
Son objectif initial n'était pas de désigner des responsables mais de préciser les conditions dans lesquelles l'ancien Premier ministre Tony Blair a engagé en 2003 les troupes britanniques en Irak aux côtés de l'armée américaine, sous la présidence de George W. Bush.
M. Miliband a également nié que le gouvernement britannique avait opté dans un premier temps pour un huis clos parce que M. Blair refusait d'être interrogé en public.
David Miliband, proche de M. Blair et nommé ministre des Affaires étrangères par son successeur M. Brown en juin 2007, a relevé que l'ancien chef du gouvernement avait indiqué cette semaine qu'il n'avait "aucun problème à répondre en public à des questions".
Cette enquête portera sur une période allant de 2001 à juillet 2009, date à laquelle la quasi-totalité des soldats britanniques auront quitté le sol irakien. 179 soldats britanniques ont été tués depuis le lancement des opérations en Irak en 2003.
Les conclusions ne seront publiées que d'ici un an, soit après les prochaines élections législatives, prévues au plus tard en juin 2010.
L'opposition et des militants pacifistes avaient vivement critiqué le choix d'un huis clos, poussant Downing street à faire marche arrière quelques jours plus tard et à évoquer la possibilité qu'elle soit publique tout en précisant que la décision finale reviendrait au président de l'enquête.
Ce dernier, Sir John Chilcot, a fait savoir par courrier à Gordon Brown qu'il comptait mener autant d'audiences que possible en public.
Le Premier ministre Gordon Brown a annoncé la semaine dernière...
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