La secrétaire d'Etat américaine a discuté au téléphone de la situation en Iran avec ses homologues français, britannique et allemand, a indiqué mardi le porte-parole du département d'Etat, Ian Kelly.

La chef de la diplomatie américaine, qui a renoncé à participer à une réunion du G8 cette semaine à Trieste (Italie) pour raisons de santé, a téléphoné lundi au secrétaire au Foreign Office, David Miliband et au ministre allemand des Affaires étrangères, Frank Walter Steinmeier, a indiqué M. Kelly au cours d'un point de presse.

"Elle a parlé avec le ministre (français) des Affaires étrangères Bernard Kouchner aujourd'hui" (mardi), a-t-il ajouté.

Le porte-parole n'a pas précisé l'objet de ces appels mais un haut responsable du département d'Etat a indiqué, sous couvert d'anonymat, qu'il s'agissait notamment de l'Iran.

"Il y aura une réunion sur l'Iran à Trieste", a ajouté ce haut responsable au cours d'une conférence de presse. En l'absence de Mme Clinton, qui s'est cassé le coude la semaine dernière, c'est le numéro trois du département d'Etat, William Burns, qui représentera les Etats-Unis, a-t-il précisé.

Les discussions sur l'Iran n'interviendront pas dans le cadre du "P5+1", les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne impliquées dans les discussions sur le programme nucléaire iranien, car la Chine et la Russie n'y participeront pas, a indiqué un autre porte-parole du département d'Etat, Mark Toner.

Elles devraient se tenir dans le cadre d'une réunion à cinq (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Italie), prévue à l'origine sur les Balkans.

Le haut responsable a indiqué que les manifestations en Iran à l'issue de la présidentielle contestée du 12 juin figurerait au centre des discussions.

"Il est impossible de ne pas parler de la situation en cours et s'en tenir à l'agenda nucléaire comme si rien n'avait changé", a-t-il dit. "Ce sera l'occasion pour les ministres (...) de comparer leurs notes sur ce qui se passe en Iran et peut-être penser à la façon dont cela pourrait affecter notre stratégie commune, qui était au départ à l'agenda".