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Lifestyle - Loisirs

« Anges et démons », nouvel objectif du ciné-tourisme à Rome

Des guides proposent un « tour » de la capitale italienne basé sur les lieux du tournage du film.
Après la Fontaine de Trevi, pour le bain sensuel d'Anita Ekberg dans La Dolce Vita, ou le Colisée et les combats de Gladiateur, les amateurs de cinéma ont depuis quelque temps de nouveaux lieux à découvrir à Rome : ceux d'Anges et démons, le film à succès tiré du roman éponyme de Dan Brown.
Isabella Ruggiero est l'une des guides qui proposent ce « tour » spécifique. Elle le débute au Panthéon, devant la tombe de Raphaël, membre de la société secrète qui menace le Vatican, selon l'histoire imaginée par Dan Brown. Elle précise d'ailleurs à ses clients que beaucoup de points du livre ne correspondent pas à la réalité, notamment que la société des Illuminati n'existait pas encore du temps de Galilée. Celui-ci ne pouvait donc en faire partie, or son manuscrit est le point de départ de l'énigme sur cette confrérie que le professeur américain Charles Langdon, le héros, doit élucider.
Mais cela ne décourage pas les passionnés, telle Katharine Jacobson, une sexagénaire américaine venue de Bellingham (Washington). « Les imprécisions d'Hollywood ne m'enlèvent pas la joie d'en apprendre plus sur les lieux réels des scènes du film », dit-elle. Et si les Illuminati n'étaient pas encore actifs du temps de Galilée, « je pense que de telles sociétés secrètes pouvaient exister, et existent encore, sous d'autres formes », ajoute-t-elle. « L'architecture ou la cinématographie m'intéressent beaucoup et c'est amusant de se trouver dans le lieu de départ du film », affirme Michel, venu sans guide.
Une autre étape importante est la Piazza Navona, où le tueur veut noyer un cardinal. Isabella continue de démythifier l'œuvre : « La Fontaine des quatre fleuves a du être reconstituée en studio car l'eau n'est pas assez profonde », explique-t-elle.
Mais Jamie Manette, une étudiante de Louisiane, n'en a cure. « Dès que je suis arrivée sur la place, j'ai tout reconnu », raconte-t-elle, très excitée et tout sourire. Sa compagne, Hillary Vinson, se « rappellera toute sa vie » de ce moment où elle a aperçu la colombe qui domine la fontaine, une des clés de l'énigme.
La plupart des scènes ont d'ailleurs été tournées en studio car le Vatican n'a pas autorisé l'accès aux églises. « Le Vatican n'accepte pas qu'on publie des films, des documentaires ou des textes qui mettent en doute la vérité dont il est le gardien », affirme Bruno Bartoloni, un vaticaniste chevronné. « Les églises comme lieux de crime, ce n'est pas exactement l'idée que se font l'Église et le Vatican des lieux de culte », note Isabella.
Devant la fontaine, la guide parle également de l'œuvre du sculpteur Bernini (1598-1680) car, pour elle, ce tour permet de présenter aussi l'intérêt historique et artistique des sites visités. « Les touristes restent deux-trois jours et ne voient généralement que le Vatican et le Colisée. Ce tour permet d'offrir quelque chose de différent », relève-t-elle. C'est aussi l'avis de Mauro Cutrufo, adjoint au maire chargé du tourisme, même s'il remarque que « Rome est une des villes les plus connues au monde, le ciné-tourisme y a donc moins de répercussions que pour des villes moins en vue, comme Matera, qui a vu le nombre de touristes multiplié par 10 après La passion du Christ (Mel Gibson), ou l'île de Salina après Le Facteur (Michaël Radford), où il a doublé ». Cependant, « le ciné-tourisme est aussi une réalité pour Rome » et c'est « un créneau qui nous intéresse beaucoup », ajoute-t-il.
Après la Fontaine de Trevi, pour le bain sensuel d'Anita Ekberg dans La Dolce Vita, ou le Colisée et les combats de Gladiateur, les amateurs de cinéma ont depuis quelque temps de nouveaux lieux à découvrir à Rome : ceux d'Anges et démons, le film à succès tiré du roman éponyme de Dan Brown.Isabella Ruggiero est...

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