Le président libanais, Michel Sleiman, a appelé, lundi, la communauté internationale à "faire pression" sur Israël pour qu'il accepte les précédentes initiatives de paix, en réaction au discours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

La position exprimée par M. Netanyahu "reflète une intransigeance que ce soit au niveau du processus de paix ou de la question des réfugiés palestiniens", selon un communiqué de la présidence.

"Ce dicours doit pousser les leaders arabes à être plus unis, à préserver l'esprit et la volonté de la résistance (...) et à faire preuve de vigilance", ajoute le communiqué.

"Le président de la République appelle la communauté internationale et notamment les Etats-Unis et l'Europe à exercer davantage de pressions sur le gouvernement israélien pour qu'il accepte les initiatives de paix justes", poursuit le texte.

Soumis à de fortes pressions internationales, notamment de Washington, M. Netanyahu a accepté dimanche dans son discours le principe d'un Etat palestinien tout en posant une série de conditions draconiennes, dont une démilitarisation et la reconnaissance d'Israel comme Etat juif.

Il a aussi exclu un retour des réfugiés palestiniens poussés à l'exode lors de la création d'Israël en 1948.

Le Liban insiste sur le droit au retour des quelque 400.000 réfugiés palestiniens disséminés dans 12 camps dans le pays et refuse, dans un article de sa Constitution, leur implantation définitive dans le cadre d'un accord de paix global.

Il réclame la mise en oeuvre de l'initiative arabe de paix, lancée par l'Arabie saoudite en 2002 et adoptée par la Ligue arabe. Le plan prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-est pour capitale et un règlement "équitable et agréé" de la question des réfugiés palestiniens.