L'accusé, qui avait donné sa première déposition aux forces de l'ordre, a été entendu par le tribunal militaire en présence de son avocat, Mohammad Mantach. Dans son témoignage, Moustapha Moukaddem a indiqué avoir remarqué l'hélicoptère se diriger vers l'endroit où il se trouvait, et précisé qu'il n'avait perçu aucun signalement identifiant l'appareil comme relevant de l'armée libanaise.
« Les rayons de soleil obstruaient ma vue dans une proportion de 50 %, m'empêchant ainsi de distinguer autre chose que la façade en verre de la cabine. Je n'étais pas sûr que ce soit un avion de l'armée qui a l'habitude de poser ses appareils à cet endroit », a-t-il dit. « J'ai cru qu'il s'agissait d'un appareil israélien », a-t-il ajouté, soulignant qu'il est alors sorti du logis où il se trouvait et a tiré des coups de feu d'un kalachnikov en direction de l'hélicoptère qui se trouvait à quelque 300 mètres de lui, visant sa partie supérieure et au-dessus de la cabine du pilote. « Lorsque j'ai vu des gens accourir en direction de l'avion, j'ai cessé de tirer », a-t-il confié.
Et de préciser plus loin qu'il se trouvait dans le logis avec deux autres personnes lorsque l'hélicoptère s'est rapproché d'eux, affirmant toutefois que ses amis, qui ne portaient pas d'armes, n'ont pas participé aux tirs. Le témoin a ajouté par ailleurs que « personne ne s'attendait à ce qu'un appareil vienne se poser dans cette localité ce jour-là, d'autant que nous n'avions jamais été mis au courant d'un tel vol auparavant. Personne ne nous avait prévenus d'avance. Vers 13h, j'ai quitté les lieux et je n'ai plus su ce qui s'est ensuite passé ».
L'audience a ensuite été reportée au 19 septembre prochain, pour que le tribunal puisse recueillir les dépositions de l'officier Mohammad Abboud et Mohammad Ali Khalifé, alias « Abou Jaafar », a précisé notre chroniqueuse judiciaire, Claudette Sarkis.