Selon le rapport, cité par le Lebanon this Week de Byblos Bank, une autre révision à la hausse dans les mois à venir dépendra du climat politique postélectoral et du déroulement de la saison touristique.
La banque a pris acte que le 14 Mars est parvenu à conserver la majorité lors des élections législatives. Mais la coalition gagnante ne gouvernera pas en dehors d'un gouvernement d'union nationale, a-t-elle prévu, estimant qu'un tel cabinet ne sera pas en mesure d'entreprendre des réformes économiques significatives, comme la privatisation des réseaux de téléphonie mobile ou la restructuration de l'Électricité du Liban. Le cycle électoral devrait toutefois permettre une plus grande discipline budgétaire en 2010, a ajouté la banque, prévoyant un déficit public à 10,2 % du PIB l'année prochaine, contre un déficit prévu à 11,8 % en 2009. Ce déficit devrait être couvert grâce à la croissance solide des dépôts bancaires, a-t-elle affirmé en citant la hausse des dépôts de 14,7 % en mars sur un an.
Selon EFG Hermes, les perspectives en termes de croissance économique restent mitigées, avec un ralentissement de la croissance de l'indicateur synthétique de la Banque du Liban en février et en mars, à 8 % sur un an en moyenne, contre 11,7 % au deuxième semestre de 2008, a relevé la banque. Les entrées de capitaux ont également ralenti, la balance des paiements ayant enregistré en mars un déficit de 67 millions de dollars, le premier depuis mai 2008.
Parallèlement, la banque a noté une reprise des crédits au secteur privé, avec une hausse de 2,4 % en mars par rapport au mois précédent, contre une croissance mensuelle moyenne de 0,1 % entre septembre 2008 et février 2009.
De plus, les tensions préélectorales n'ont pas découragé le tourisme, qui constitue une source importante de croissance économique et un soutien à la balance des paiements, a-t-elle ajouté. Le rapport note toutefois que la hausse du nombre de visiteurs au cours des 5 premiers mois est également due au faible nombre de visiteurs au cours de la même période de 2008 ainsi qu'à l'afflux de Libanais non résidents venus voter.
Sur le plan de l'inflation, EFG Hermes a prévu un taux de 4 % fin 2009, et de 5 % à la fin de l'année prochaine. La croissance de la masse monétaire devrait atteindre 9,4 % cette année et 6,8 % en 2010, tandis que les crédits au secteur privé devraient croitre de 12 % en 2009 et de 10 % l'année suivante. La banque a également prévu que la dette externe baissera à 68,2 % du PIB d'ici à la fin de l'année, puis à 64 % du PIB fin 2010, alors que la dette domestique augmentera à 95 % du PIB fin 2009 et à 95,3 % du PIB fin 2010.